Le Casino de Toulouse utilise la reconnaissance faciale pour trier les clients

Une première en France : le casino Barrière Toulouse déploie un système d’accès biométrique pour simplifier l’entrée des joueurs. Une nouveauté pas toujours bien acceptée par les clients.

Un million de visiteurs par an. Le Casino de Toulouse qui attire plus que la basilique Saint-Sernin ou la Cité de l’espace. Et des files d’attente qui s’allongent aux heures de pointe, les soirs de spectacle ou les week-ends. Pour absorber ce flot de clients, le casino Barrière Toulouse a opté pour une solution technologique inédite en France dans le secteur des jeux d’argent : un portail d’accueil biométrique.

L’objectif ? Simplifier, fluidifier, sécuriser. Grâce à la reconnaissance faciale, les porteurs de la carte de fidélité « Carré VIP » peuvent désormais entrer en quelques secondes, sans intervention humaine. Une petite révolution dans un univers soumis à des règles strictes : contrôle de l’âge, vérification des interdits de jeu, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Un dispositif inspiré des aéroports

Derrière ce sas futuriste, une technologie empruntée au secteur aérien. Le fournisseur, Vision-Box, équipe déjà 200 aéroports européens avec ses portiques de contrôle automatisé aux frontières. Le système installé à Toulouse repose sur le même principe :

  • Le client scanne le QR code de sa carte de fidélité sur un premier portique.
  • Le système vérifie son identité et consulte les bases de données réglementaires.
  • Un premier sas s’ouvre. Le joueur avance vers une caméra qui capture son visage.
  • La reconnaissance faciale compare l’image à celle enregistrée dans le CRM du casino.
  • Si la correspondance est validée, la seconde porte s’ouvre et l’accès est autorisé.

« Je viens ici pour me détendre, pas pour me sentir fliqué »

Durée totale du processus : entre 10 et 14 secondes. Une rapidité saluée par la direction du casino mais qui ne plait pas à tous : Thibaut, 32 ans, client régulier du casino, regrette l’ancien système. « Avant, on montrait notre carte au personnel, un bonsoir, un sourire, et c’était réglé. Là, on se retrouve face à une machine qui nous scanne sous toutes les coutures. Franchement, ça fait froid dans le dos », confie-t-il. Son inquiétude ? Une surveillance accrue et une expérience plus impersonnelle. « Je viens ici pour me détendre, pas pour me sentir fliqué. »

Expérimenté depuis octobre 2024, le portail a pourtant déjà prouvé son efficacité. En six mois, 26 000 entrées ont été enregistrées avec un taux de réussite de 93 %. Les échecs ? Essentiellement des clients sans carte de fidélité. Le temps de passage a chuté de 30 %. De quoi convaincre le groupe Barrière d’adopter définitivement la solution à Toulouse.


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