Stirweld, la PME bretonne qui fait rêver les industriels

Née en 2017 dans l'effervescence technologique rennaise, Stirweld bouscule les codes du soudage industriel. Son arme secrète ? Le soudage par friction-malaxage (FSW), une technique jusqu'alors réservée aux géants de l'aéronautique et du spatial. Stirweld veut rendre cette innovation accessible aux PME, ouvrant ainsi de nouveaux horizons pour l'industrie française et européenne.

Le FSW, c’est la promesse d’assemblages plus résistants, moins énergivores et plus respectueux de l’environnement. Fini le temps où le métal devait fondre pour s’unir ; place au malaxage à froid qui préserve les propriétés des matériaux. Une révolution qui séduit déjà les secteurs automobile, ferroviaire et maritime, en quête perpétuelle d’excellence et d’efficacité.

Laurent Dubourg, cofondateur et cerveau de Stirweld, ne cache pas son ambition : « Nous voulons que chaque entreprise, quelle que soit sa taille, puisse bénéficier de cette technologie de pointe. » Un pari audacieux qui se concrétise par le développement de têtes de soudage adaptables aux machines-outils existantes. Fini les investissements pharaoniques, place à l’innovation accessible.

Développement des énergies décarbonées

Cette vision a récemment été récompensée. En juillet 2024, Stirweld a annoncé une levée de fonds de 6 millions d’euros. Cet apport financier significatif va permettre à l’entreprise d’accélérer son développement international avec la création de quatre nouvelles filiales et le doublement de ses effectifs d’ici 2026.

L’innovation de Stirweld ne se limite pas à la démocratisation du FSW. L’entreprise joue également un rôle crucial dans le développement des énergies décarbonées.

Dans un contexte où l’industrie européenne fait face à une pénurie de soudeurs qualifiés – on estime qu’il manquera environ 400 000 soudeurs en Europe dans les 5 prochaines années – la technologie de Stirweld offre une solution prometteuse. En automatisant le processus de soudure, elle permet non seulement de pallier le manque de main-d’œuvre, mais aussi de réorienter les compétences vers la programmation des centres d’usinage.


Partagez votre avis