Quelle est la genèse de TeedUp ?
Simon Kuster : J’ai toujours été passionné par l’humain, son histoire et ses anecdotes. Alors après un échec scolaire, un CAP Ebénisterie, un BAC Pro, une maths sup maths spé, une école d’ingénieur et quelques années à bosser avec passion dans l’industrie – j’ai appelé ma sœur Alice et je lui ai parlé de l’idée de connecter des gens grâce au sport. Nous avons toujours fait du sport avec Alice et nous sommes très attachés à ses valeurs.
Comment êtes-vous financé ?
En 2021, nous avons levé 50 000 euros contre 10% de TeedUp. L’idée est alors de créer une application mobile permettant aux gens de se motiver ensemble à travers des rencontres sportives. Quelques mois plus tard, les indicateurs sont excellents : plus de 25 000 personnes ont créé un compte sur notre app. Nous avons alors levé 100 000 euros de plus pour l’améliorer et trouver un modèle économique viable.
Ces levées nous ont aussi permis de soutenir plusieurs sportifs de haut niveau ! Mais malgré nos efforts, fin 2023, nous manquons de fonds et pas question d’abandonner ceux qui nous ont fait confiance. Nous prenons alors un mois pour trouver une manière de capitaliser sur notre plus grande force : notre réseau de sportifs de haut niveau – des sportifs incroyables, sérieux que nous connaissons comme personne. Et en décembre nous prenons la décision d’arrêter l’application et de nous concentrer sur des rencontres inspirantes avec des sportifs de haut niveau.
Combien avez-vous de collaborateurs ? Avez-vous prévu de recruter en 2024 ?
Aujourd’hui nous sommes 5 et chacun prend un rôle légèrement différent pour coller à ce nouvel objectif : multiplier les rencontres inspirantes. En 2024 nous resterons 5 mais en 2025 nous pensons intégrer au moins 3 collaborateurs supplémentaires pour gérer les projets et mettre en lumière nos sportifs d’exception.
Qui sont vos principaux concurrents ? Comment vous différenciez-vous de cette concurrence ?
Parmi nos concurrents nous avons les agences de conférenciers et les agents sportifs mais les agents sont souvent trop lents et bien trop chers. Et puis c’est un métier de créer des expériences uniques pour chaque client. À la différence de nos concurrents, nous proposons des animations sportives et des formations sur mesure avec des sportifs de haut niveau. Certaines expériences n’ont jamais été commercialisées.
Combien avez-vous de clients ? Quelle est leur typologie ?
Aujourd’hui, nous sommes encore à l’écoute du marché. Aujourd’hui TeedUp collabore avec les plus grands sportifs pour améliorer l’expérience collaborateur. Nous proposons à nos clients 7 prestations avec 3 grands piliers : la motivation, le collectif et la performance. TeedUp a travaillé avec 10 clients : des associations, des entreprises de tailles très variables et parfois des particuliers pour des cadeaux uniques. Nous avons réalisé des prestations dans 12 villes en comptant Monaco et New York.
Quels sont vos objectifs pour l’année 2024 ?
Nous espérons clôturer fin septembre avec un CA HT de 100 000 € pour 6 mois d’exercice avec cette nouvelle activité. L’année prochaine, notre objectif est de réaliser un chiffre d’un million d’euros grâce au travail de prospection réalisé cette année et au soutien de nos sportifs et investisseurs.
Le sport est un secteur en plein essor grâce à la DATA et l’IA, l’évolution des jeux, de la performance, mais aussi pour des raisons de santé et de bien-être. Les entreprises ont compris que des salariés motivés et en bonne santé sont plus reconnaissants, plus productifs et plus engagés. Et qui de mieux que des athlètes de haut niveau pour apprendre à mieux vivre, mieux vieillir, mieux gérer ses émotions ou encore avancer vers un objectif clair et précis.
Propos recueillis par Denis Mayet
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