Aéronautique : Airbus décroche un contrat historique en Arabie saoudite

Alors que Boeing engrange les déconvenues, Airbus continue d'enregistrer des contrats records. Le dernier en date émane de la péninsule arabique : l’opérateur public saoudien vient de commander 105 avions à Airbus pour un montant total de 19 milliards de dollars.

Cela ressemble à une période dorée pour Airbus. Alors que son concurrent américain Boeing enchaîne les déboires (incidents en série, résultats financiers en berne, témoignages de lanceurs d’alerte…), Airbus confirme sa place de leader. L’avionneur européen, qui a dépassé Boeing en 2019, a livré 735 avions commerciaux en 2023 (74 de plus qu’en 2022).

Source : Statista (https://fr.statista.com/infographie/22291/livraisons-avions-airbus-et-boeing-dans-le-monde/)

Dans le même temps, Boeing n’a pu fabriquer que 528 appareils (48 de plus qu’en 2022). Et la tendance ne semble pas se démentir en 2024. Dernier exemple en date : le dernier méga contrat signé par Airbus avec l’Arabie saoudite. Avec 19 milliards de dollars à la clé, il s’agit tout simplement du plus gros contrat jamais signé par la pétromonarchie dans le domaine aérien. L’Arabie saoudite est un client fidèle : le pays avait déjà passé commande pour 72 avions en 2023 pour la compagnie publique Riyadh Air.

Un contexte favorable à Airbus

Cette fois-ci, le contrat a été signé par la compagnie saoudienne Saudia et sa filiale « low cost » Flyadeal, dont les flottes actuelles comportent respectivement 144 et 32 appareils. 54 modèles A321neo sont destinés à Saudia, tandis que sa filiale recevra 12 A320neo et 39 A321neo. Les livraisons des avions s’étaleront entre 2026 et 2032.

Ce contrat majeur pour Airbus s’inscrit dans un contexte très particulier. En effet, l’Arabie saoudite a entamé un virage économique afin de réduire sa dépendance au pétrole. Cette stratégie de diversification, dont l’objectif est de faire du pays un hub commercial et touristique, passe par le développement massif du tourisme, désormais l’une des priorités de la riche monarchie. Raison pour laquelle un nouvel aéroport pouvant accueillir 120 millions de passagers par an devrait voir le jour dans la capitale Ryad. En toile de fond se joue une rivalité locale avec les deux voisins l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, qui ont une longueur d’avance sur le tourisme et l’aérien.


Partagez votre avis