Soft skills : les 5 compétences indispensables au manager en 2025

Désormais, les managers doivent prioriser les soft skills : intelligence émotionnelle, leadership collaboratif ou encore pensée critique deviennent essentiels.

Le monde du travail connaît une transformation sans précédent. L’irruption massive de l’IA, l’hybridation des organisations, la quête de sens et la montée des exigences sociétales redéfinissent les contours du rôle managérial. Dans ce nouveau paysage, ce ne sont plus seulement les compétences techniques qui font la différence, mais les soft skills : ces aptitudes humaines, relationnelles et comportementales devenues incontournables.

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Selon une étude menée par Wiley, 63 % des salariés formés aux soft skills affirment avoir amélioré leur performance professionnelle. Plus frappant encore : 54 % des professionnels estiment que les compétences managériales d’aujourd’hui doivent primer sur l’expertise technique. Un changement de paradigme est en cours.

Soft skills : le nouveau socle du leadership

Le 5e Baromètre des soft skills 2025, réalisé auprès de 1 400 professionnels, confirme la tendance : les compétences humaines sont désormais clairement au cœur des attentes. Alors que l’intelligence artificielle bouleverse les fonctions opérationnelles, les entreprises cherchent des managers capables de fédérer, d’adapter et de porter une vision, dans des contextes de plus en plus mouvants.

Face à ces enjeux, cinq compétences émergent comme les piliers d’un management efficace et durable. Voici celles que les entreprises plébiscitent pour l’année à venir.

Les 5 compétences clés pour manager en 2025

1. Intelligence émotionnelle

Capacité à reconnaître, comprendre et réguler les émotions — les siennes et celles des autres — l’intelligence émotionnelle est en tête du classement. Le World Economic Forum la classe parmi les compétences les plus stratégiques jusqu’en 2025.

Un chiffre interpelle : 55,5 % des femmes valorisent cette compétence contre 37,8 % des hommes, révélant un écart de perception genré. Pourtant, un manager émotionnellement intelligent est mieux armé pour gérer les tensions, désamorcer les conflits et instaurer une dynamique positive.

Des formations spécifiques, comme « Utiliser l’intelligence émotionnelle pour mieux manager », proposent aujourd’hui des modules pratiques : gestion des émotions, leadership émotionnel ou encore cohésion d’équipe.

2. Communication efficace

La communication demeure une pierre angulaire du management. Savoir formuler clairement ses attentes, écouter activement, ajuster son discours selon son interlocuteur : autant de qualités qui font la différence dans un contexte d’incertitude.

La Society for Human Resource Management (SHRM) estime que les défaillances de communication coûtent en moyenne 62,4 millions de dollars par an aux grandes entreprises. À l’inverse, selon McKinsey, une communication fluide peut accroître la productivité d’une équipe de 25 %.

Feedback, gestion des réunions, communication interculturelle : autant de champs dans lesquels le manager doit exceller.

3. Adaptabilité et résilience

À l’heure où 70 % des métiers seront profondément transformés d’ici 2030 (McKinsey), l’adaptabilité devient cruciale. Plus qu’une compétence, c’est une posture : rester ouvert au changement, absorber les chocs, et guider son équipe dans les périodes d’incertitude.

Le baromètre TodoSkills classe cette compétence dans le trio de tête pour 2025, aux côtés de l’esprit d’équipe et de l’apprentissage continu. Le manager n’est plus seulement un décideur, mais un pivot agile dans des environnements instables.

4. Leadership collaboratif

Le temps du management autoritaire s’efface au profit d’un leadership horizontal, fondé sur l’écoute, la transparence et la co-décision. Ce leadership collaboratif favorise l’intelligence collective, la responsabilisation des équipes et l’innovation.

Des entreprises comme Google ou Zappos en font un pilier de leur culture d’entreprise. Résultat : des organisations plus réactives, plus inclusives et plus résilientes.

Encourager les prises d’initiative, faciliter les échanges, reconnaître les contributions : autant de dimensions à maîtriser pour créer un collectif performant.

5. Pensée critique et résolution de problèmes

Face à la complexité croissante, la pensée critique s’impose comme une arme décisive. Il s’agit d’analyser objectivement une situation, d’évaluer les options disponibles et de prendre des décisions éclairées.

Dans la gestion de projets, les fonctions analytiques ou les environnements incertains, cette compétence permet d’éviter les biais cognitifs, de prévenir les crises et d’anticiper les obstacles.

La résolution de problèmes — souvent quotidienne dans les fonctions managériales — complète cet ensemble en permettant de traiter efficacement les imprévus et de maintenir un climat de confiance dans l’équipe.

Former les managers : un enjeu stratégique

Contrairement aux idées reçues, les soft skills ne sont pas figées. Elles peuvent se travailler, s’apprendre et s’enrichir. C’est pourquoi de plus en plus d’organisations investissent dans la formation managériale comportementale.

Formations, coaching individuel, codéveloppement, mentoring : les formats se multiplient pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises. Car derrière ces compétences, c’est un nouveau modèle de leadership qui s’affirme : humain, agile et tourné vers la relation.


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