Immobilier : enfin une bonne nouvelle pour les acheteurs

Reprise timide mais réelle pour l’immobilier en 2025 : baisse des taux, retour des acheteurs et délais de vente raccourcis donnent le ton d’un redémarrage.

Après une longue période de froid glacial, le marché immobilier montre les premiers signes d’un dégel. Le baromètre SeLoger/Meilleurs Agents, publié ce printemps, révèle une légère remontée des prix à l’échelle nationale : +0,3 % depuis janvier. Une hausse modeste, certes, mais symboliquement forte après des mois de stagnation, voire de recul.

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Le principal moteur ? La détente des taux de crédit. Avec un repli d’un point en un an, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est accru de 7 %. De quoi remettre en mouvement un marché qui avait calé.

L’effet est immédiat : les acheteurs reviennent, les transactions redémarrent et les délais de vente raccourcissent. Ce retour progressif de la demande traduit une amélioration sensible de la confiance des ménages dans un contexte de financement plus favorable.

À Paris et Montpellier, les délais de vente raccourcissent

À Paris, les prix restent élevés – 9 418 euros le mètre carré en moyenne – mais les biens trouvent preneur en 75 jours contre 78 en début d’année. Un signal faible, mais un signal tout de même. Plus marquant, Montpellier efface dix jours de délai en quelques mois, avec des ventes conclues en 80 jours. C’est là que l’on mesure l’élasticité psychologique du marché : une simple inflexion des taux suffit à relancer les attentes.

Lyon, Bordeaux, Strasbourg : les villes les plus dynamiques

L’effet de balancier s’étend à d’autres grandes villes. Lyon, Marseille, La Rochelle : un peu partout, les délais se contractent. Et certaines métropoles affichent des poussées spectaculaires de la demande : +33 % à Bordeaux, +27 % à Toulouse, +24 % à Strasbourg. Si cette dynamique se prolonge, ces villes pourraient devenir les nouveaux épicentres de la reprise immobilière.

Mais cette reprise reste inégale. Certaines zones continuent de faire grise mine. À Cannes, les délais s’allongent encore – 97 jours en avril. Brest, Angers, Le Mans enregistrent eux aussi des glissements défavorables.

L’effet taux ne suffit pas toujours à contrebalancer des dynamiques locales plus lourdes : démographie stagnante, marché de l’emploi peu attractif, offre excédentaire… Dans ces territoires, les leviers structurels restent déterminants.

Alors, simple rebond technique ou retournement durable ? Impossible à dire à ce stade. Mais une chose est sûre : 2025 ne ressemble pas à 2024. Et dans un marché immobilier souvent guidé autant par les chiffres que par les récits collectifs, ce changement de climat pourrait suffire à remettre l’histoire en marche.


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