Tribune. À chaque époque ses renoncements. Aujourd’hui, à Paris, c’est le Paris Saint-Germain qui s’apprête à trahir sa propre légende. Quitter le Parc des Princes. Quitter la ville. Quitter la mémoire.
Car ce n’est plus un simple différend entre actionnaires et élus. Ce n’est plus seulement un bras de fer sur le rachat d’un terrain. Non : c’est une fracture. Une ligne de faille entre deux visions du monde. D’un côté, une équipe enracinée, forgée par la passion populaire, par les chants rugueux du Virage Auteuil, les silences lourds des soirs de défaites, les éclats de joie fulgurants. De l’autre, une entité globale, déterritorialisée, qui rêve de stades flamboyants et de loges climatisées, loin du bruit et de la ferveur.
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L’exil s’appelle Massy.
Massy, à une quinzaine de kilomètres de la Porte d’Auteuil. Massy, zone d’activités, hub ferroviaire, promesse de foncier bon marché et de grands travaux. Massy, ville dynamique certes, mais déconnectée du pouls parisien, du tissu vivant qui a vu grandir le PSG des années 70, vibrer celui des années 90, et s’enflammer celui des années QSI. Délocaliser le PSG à Massy, c’est comme vouloir déplacer le Panthéon pour des raisons de stationnement.
Le Parc des Princes n’est pas seulement un stade. C’est un totem. C’est là que s’incarne, match après match, une mémoire collective. C’est là que se rejoue la fidélité, parfois douloureuse, de milliers de supporters à leur club. On n’exporte pas une ferveur. On ne reloge pas une identité.
Le discours officiel parle de modernisation, d’ambition, de rayonnement. Mais de quoi parle-t-on vraiment ? De cash-flow, de naming, de droits dérivés. Un club qui se rêve marque planétaire doit-il pour autant se couper de ses racines ? À vouloir tout gagner, on finit parfois par tout perdre — surtout l’essentiel : l’âme.
Massy n’est pas le problème. Elle est le symptôme. Le symptôme d’un club prêt à s’éloigner de sa ville pour mieux épouser la logique du marché. Un PSG loin du Parc, c’est un PSG hors-sol. Un PSG sans histoire. Un PSG qui aura quitté le terrain pour la vitrine.
Les supporters ne sont pas des clients. Paris n’est pas un décor. Et le Parc des Princes n’est pas un actif amortissable.
Il est temps de dire non. Non à l’exode. Non à l’effacement. Non à cette fuite en avant qui dénature ce que le PSG a de plus précieux : son ancrage, son peuple, sa mémoire.
Le PSG est né au Parc. Il doit y rester. Car ce n’est pas là qu’il joue. C’est là qu’il existe.
Pierre Dataye, supporter depuis 1980.
Les sentiments sont infiniment respectables, mais, ils ne sont qu’un refuge pour éviter de regarder la réalité en face.
La réalité est pourtant des simples, des plus terre à terre, le nerf de la guerre, le fameux a toujours le dernier mot.
Il y avait une solution, et une seule compte-tenu des spécificités du Parc des Princes, c’était la Co-propriété entre la Mairie et le Club pour satisfaire les 2 camps, la Mairie pour garder le contrôle du devenir du Stade et se prémunir contre une opération foncière et le Club qui pouvait inscrire le Stade dans ses actifs(de plus en plus indispensable avec le Fair-play financier).
Or Madame Hidalgo a choisi comme au poker de faire tapis et d’avoir le Club, l’argent du Club et la tête de Nasser.
Mauvais choix!
Il est dommage qu’un média qui s’appelle l’Essentiel de l’Éco fasse 2 articles sur ce sujet sans qu’à aucun moment il n’y ait le coût des 2 options, pourtant, mettre ces données financières permettrait à beaucoup de comprendre que le PSG n’a en réalité pas d’autre choix, soit d’être propriétaire, soit partir.
Le bail emphytéotique que veut imposer la Mairie est tout sauf un cadeau fait au PSG, c’est bien faire signer au Club engagement de plus de 2 milliards de dépenses au SEUL profit du Patrimoine de la ville et sur 99 ans qui plus est, on appelle ça, s’attacher une corde autour du cou.
Un tel engagement sans avoir la possession même partielle d’un bien, n’a aucun sens… »Si on écoute le cœur, on reste, mais si on écoute la tête, la Mairie nous oblige à partir », la réalité économique donne raison à Nasser!
Le psg c au parc des princes ailleurs ce n est plus Paris. ou alors au stade de france
Je ne peux pas comprendre qu’une Maire et ses élus ou une Mairie ne peuvent pas dépasser leurs ego surdimensionner pour que le peuple Parisien ne perdent pas cet Atout d’avoir le PSG au parc des princes! Le Président Naser Al Khalaifi a tout fait pour le rayonnement du football Français et du PSG en particulier donc à un moment il faut arrêter de lui mettre des bâtons dans les roues et lui laisser les clés du stade pour grandir d’avantage! La politique ne doit pas se mêler du sportif elle doit plutôt l’accompagner et l’encourager c’est dans son intérêt et meme dans son honneur!