La politique économique du gouvernement Barnier se caractérise par un pragmatisme immédiat, cédant aux pressions des marchés financiers au détriment d’une vision à long terme pour la France. Les prévisions sont inquiétantes : le déficit public pourrait atteindre 5,6% du PIB en 2024, bien au-delà des 5,1% initialement prévus, et pourrait même plonger à 6,2% en 2025 sans mesures drastiques.
Pendant que les grandes entreprises du CAC 40 engrangent des profits colossaux, les classes moyennes et populaires sont étranglées par les hausses de prix, l’appauvrissement des services publics et la stagnation des salaires. Cette situation est exacerbée par une dette publique qui s’élève à 112,3% du PIB pour 2024, avec un recul prévu seulement à partir de 2026.
Le gouvernement Barnier, malgré ses promesses de réforme, s’enlise dans un conservatisme bureaucratique. Ce qui manque cruellement, c’est une volonté politique claire et courageuse, capable de repenser les fondements mêmes de notre économie. Le programme de stabilité 2024-2027 prévoit un retour sous le seuil de 3% de déficit public seulement à l’horizon 2027, une échéance qui semble de plus en plus difficile à tenir au vu des dernières projections.