Immobilier : des signes de reprise malgré un contexte économique incertain

Le marché immobilier français montre des signes encourageants de reprise au troisième trimestre 2024, selon le dernier rapport du réseau Laforêt, malgré un contexte économique qui reste fragile.

Les taux d’intérêt sont en baisse, s’établissant à 3,62% contre 4,21% il y a un an. Cette diminution, couplée aux annonces de la Banque Centrale Européenne laissant présager une nouvelle baisse des taux directeurs d’ici la fin de l’année, contribue à un climat plus favorable pour les acquéreurs.Le volume des transactions a augmenté de 2,5% par rapport au trimestre précédent, confirmant une tendance à la hausse déjà observée à la fin du premier semestre. Les intentions d’achat sont également en progression de 5% à l’échelle nationale.

Paris retrouve son attractivité

Paris semble particulièrement dynamique, avec une hausse de la demande de 11% et des transactions en augmentation de 9%. La capitale bénéficie d’une baisse significative des prix, passant de 10 588 €/m² en décembre 2021 à 9 488 €/m² actuellement.

Prix en baisse et disparités régionales

Les prix continuent globalement leur tendance baissière, avec une diminution de 4,5% sur un an au niveau national. Cette baisse est plus marquée pour les maisons (-6,8%) que pour les appartements (-2,9%).Cependant, le marché reste contrasté selon les régions. L’Île-de-France, hors Paris, connaît un recul de la demande de 1%, principalement dû à des prix jugés encore trop élevés.

Malgré ces signes positifs, Yann Jéhanno, Président du réseau Laforêt, reste prudent : « Il est encore prématuré de tirer des conclusions hâtives. Les mois à venir s’annoncent cruciaux pour l’immobilier. Malgré des signaux encourageants, l’inflation et l’incertitude économique et politique demeurent préoccupantes. »Le rapport souligne également la nécessité de soutenir les primo-accédants, qui ne représentent que 31% des transactions, et d’établir un cadre fiscal stable pour restaurer la confiance des investisseurs.La période à venir s’annonce donc décisive pour le secteur immobilier, l’accès au logement et les finances de l’État, qui pourrait soutenir un secteur toujours très contributeur.


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