L’inflation dégringole à 1,2%, du jamais vu depuis 2021

L'inflation en France plonge à 1,2% en septembre 2024, son niveau le plus bas depuis le printemps 2021. Ce recul spectaculaire prend de court les économistes et pourrait marquer un tournant dans la politique économique du pays.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie ces chiffres qui contredisent toutes les prévisions. Les experts tablaient sur un taux compris entre 1,5% et 2%. Cette baisse sensible de l’inflation, plus forte qu’attendu, s’explique notamment par la chute du prix du pétrole, créant un véritable coup de théâtre économique.

Le secteur de l’énergie joue un rôle prépondérant dans ce recul de l’inflation. Les prix énergétiques chutent de 3,3% en septembre, suivant la dégringolade du prix du pétrole qui perd plus de 10 dollars pour s’établir autour de 70 dollars le baril.

L’alimentation, quant à elle, maintient un cap stable avec une inflation à 0,5%, identique au mois précédent. Les biens manufacturés contribuent également à cette tendance baissière, affichant une diminution de 0,3% sur un an.Le secteur des services, traditionnellement plus résistant aux variations, cède lui aussi du terrain. Son taux d’inflation passe de 3% en août à 2,5% en septembre, renforçant ainsi la tendance générale.

Le pouvoir d’achat des Français va-t-il vraiment augmenter ?

Face à ces chiffres inattendus, une question s’impose : assistons-nous à la fin de la période inflationniste qui a marqué ces dernières années ?

Selon la plupart des experts, cette tendance désinflationniste devrait se maintenir dans les mois à venir. Plusieurs facteurs soutiennent cette prévision, notamment la baisse durable du prix du pétrole et le ralentissement de l’inflation dans l’industrie.

Si cette tendance se confirme, les Français pourraient voir leur pouvoir d’achat augmenter dans les prochains mois.Cependant, cette situation peut également influencer les futures décisions de la Banque centrale européenne en matière de politique monétaire. Une inflation trop basse pourrait pousser la BCE à revoir sa stratégie.

Julien Decourt


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