Après deux ans d’incertitudes, la gigafactory de Verkor va bel et bien voir le jour. Après une période d’attente, nécessaire au bouclage du montage financier, la start-up iséroise a finalement réussi à rassembler la totalité du financement pour lancer son usine géante à Dunkerque. Alors qu’elle avait annoncé un tour de table de deux milliards d’euros en septembre 2023, la jeune pousse vient d’officialiser l’obtention d’un « prêt vert » auprès d’une coalition de banques françaises et étrangères (La Banque Postale, Natixis, Société Générale, Caisses d’Epargne Hauts-de-France et Rhône-Alpes, ABN Amro, Banco Santander…) et d’acteurs publics. Les seize banques privées sont accompagnées par trois banques publiques.
La présence déterminante de l’État et de Renault
Dans le détail, ce prêt d’un milliard se décompose en deux tranches : un premier prêt senior d’un montant de 961 millions d’euros garanti à 30 % par l’Etat français, et un prêt de 150 millions d’euros octroyé par la Caisse des Dépôts. La Banque européenne d’investissement (BEI) participe à hauteur de 400 millions. Le rôle joué par Renault a également été décisif. Dans l’optique d’équiper ses futurs véhicules électriques, le constructeur français a sécurisé le carnet de commandes de l’usine de Verkor en réservant 75 % de la capacité de production annuelle du site estimée à 16 Gwh par an. « Nous allons maintenant pouvoir nous concentrer sur l’aspect industriel », a expliqué Benoît Lemaignan, le président de Verkor, aux Echos. Tous les voyants sont désormais au vert pour le lancement de la gigafactory de Verkor. Située à Dunkerque, cette usine géante devrait produire ses premières batteries durant le premier semestre 2025.
