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Officiellement, rien n’a changé : le PSG souhaite toujours construire un nouveau stade en dehors de Paris. Mais dans les faits, tout s’est accéléré ces derniers jours en faveur d’un maintien du club dans son enceinte historique du Parc des Princes.
Les deux principaux favoris pour succéder à Anne Hidalgo à la mairie de Paris — Emmanuel Grégoire et Rachida Dati — se sont tour à tour rapprochés du club pour lui témoigner leur soutien dans sa volonté de racheter le stade. Selon nos informations, deux nouvelles rencontres ont eu lieu cette semaine entre des émissaires de Nasser Al-Khelaïfi et des proches des candidats.
Le PSG pose ses conditions
Mais Nasser al-Khelaïfi, lassé des interminables négociations avec Anne Hidalgo de 2021 à 2024 a fait passer un message limpide aux deux candidats : durant la campagne, ils devront s’engager publiquement et de manière concrète à faciliter le maintien du PSG au Parc des Princes. Il ne s’agira pas de promesses vagues ni de formules prudentes — cet engagement devient désormais un préalable politique.
Du côté de Rachida Dati, l’engagement serait déjà acté. Sa campagne se positionnera clairement en faveur d’un accord avec le club pour garantir sa présence durable au Parc. À l’inverse, l’équipe d’Emmanuel Grégoire, malgré des signes d’ouverture récents, reste plus ambiguë. En annonçant le 8 décembre que la vente du stade serait « une option » en cas de victoire, le candidat socialiste a certes fait évoluer sa position, mais pas suffisamment pour rassurer le club, qui attend des garanties fermes et explicites.
Le Parc des Princes n’est plus un plan B
Dans ce contexte, le maintien au Parc ne semble plus être un plan B. Il devient peu à peu l’option centrale — à condition que la Ville accepte enfin de donner au club la maîtrise de son outil. Le rapport de force s’inverse progressivement : en 2023, le PSG menaçait de partir ; en 2025, il pose ses conditions pour rester. Avec prudence.
Car, officiellement, le PSG poursuit toujours ses études sur deux sites en Île-de-France : Poissy (Yvelines) et Massy (Essonne), identifiés depuis juin 2025. Le club maintient la pression sur les candidats à l’élection parisienne en continuant d’affirmer que ces projets restent une priorité. Cette position a été réaffirmée dans un communiqué publié le 11 décembre : « Des moyens importants ont été engagés pour étudier ces sites, et ces études se poursuivent avec rigueur. »
Mais la dynamique réelle est ailleurs. Aucun engagement foncier, aucun signal public fort des collectivités locales, aucun calendrier précis. En coulisses, les équipes de Nasser Al-Khelaïfi concentrent désormais leurs efforts sur l’option parisienne. L’enjeu n’est plus de fuir le Parc, mais d’en obtenir les leviers de transformation. En clair : une vente ou un bail suffisamment long pour permettre une extension à 60 000 places, contre 48 000 actuellement.
Le reste — les études hors de Paris, les projections d’un nouveau stade de 90 000 places pour un coût estimé à 1,2 milliard d’euros — existe toujours sur le papier, mais ne s’impose plus dans les faits.


