PSG : le Parc des Princes, stade le plus rentable d’Europe

Avec 170 millions d’euros générés en 2023-2024, le Parc des Princes atteint un record de rentabilité pour un stade de moins de 50 000 places.

Construit à l’origine en 1897 comme vélodrome, puis entièrement réinventé en 1972 par l’architecte Roger Taillibert, le Parc des Princes est devenu l’un des symboles architecturaux de Paris. Ses « coquilles » de béton brut qui s’élèvent au-dessus du périphérique incarnent l’audace des années 1970.
Depuis que le PSG s’y est installé en 1974, l’enceinte de 47 929 places a accueilli les finales du premier Euro, l’Euro 1984, nombre de matches de l’équipe de France avant le Stade de France, sans oublier des concerts de Springsteen à Beyoncé. Surtout, les soirées de Ligue des champions en font aujourd’hui l’un des lieux les plus vibrants de la capitale.

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Une machine à recettes sans équivalent en Europe

Côté finances, le Parc est un petit bijou : 170 millions d’euros de recettes les jours de match en 2023-2024, soit environ 3 550 euros par siège sur la saison—un ratio sans équivalent en Europe pour un stade de moins de 50 000 places. Le secret ? Des loges haut de gamme, près de 4 860 sièges VIP, un système de billetterie dynamique et un taux de remplissage record : 98 % des 36 000 abonnés ont renouvelé leur carte la saison dernière, malgré le départ de Messi, Neymar et Mbappé.

Le refus de la Ville de Paris bloque toute expansion

Mais ce succès financier n’efface pas les limites du site. Le stade appartient à la Ville de Paris, qui refuse de le vendre et bloque tout agrandissement significatif. « On a gâché des années à vouloir acheter le Parc ; c’est fini maintenant, on veut bouger », a lâché Nasser Al-Khelaïfi en février 2024. Sauf changement de dernière minute, le club devrait déménager à Massy pour bâtir un nouvel écrin d’au moins 80 000 places, capable de rapporter 40 à 50 millions d’euros supplémentaires chaque saison.

La perspective d’un déménagement fait grincer les virages. Le Collectif Ultras Paris l’a martelé : « Le PSG, c’est le Parc des Princes et le Parc des Princes, c’est le PSG. » En juin 2024, plusieurs associations de supporters ont écrit à la direction du club et à la mairie pour réclamer la reprise du dialogue, préférant un bail très longue durée à un départ pur et simple. Comme l’a résumé un journaliste : « Le Parc des Princes est une maison de famille »—un lieu où se mêlent souvenirs, identité et passion.

Reste à savoir si la logique économique l’emportera sur l’amour indéfectible des supporters pour leur antre historique. Le PSG doit désormais trancher entre la puissance financière d’un nouveau stade et la mémoire collective d’un lieu qui fait battre le cœur de ses supporters depuis près d’un demi-siècle.


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