Quelle est la genèse de Greet ?
Arnaud Rayrole : Greet est né du besoin de mesurer l’impact des actions d’accompagnement réalisées auprès des organisations et créer un levier de transformation plus efficace que les traditionnelles actions de sensibilisation ou de formation. La solution s’inspire également des applications de coaching sportif comme Strava. Elles aussi, s’appuient sur la data pour aider chacun à dépasser ses limites.
Quel a été le déclic pour vous lancer dans transformation des environnements de travail) ?
Le digital est au coeur des activités des entreprises aujourd’hui, mais il a longtemps été perçu comme un outil. Maintenant les entreprises comprennent que le digital change les modalités de travail (accès illimité à la connaissance, accélération des innovations, nouveaux rapports au travail, etc). Pour autant, le déploiement technique va plus vite que la capacité d’adaptation des organisations. Les équipes sont souvent surchargées d’informations, avec des agendas saturés de visios. Cela entraîne un plafonnement de productivité, un accroissement des émissions CO2 orthogonal aux démarches de décarbonation et une fatigue cognitive dégradant la Qualité de vie au travail et l’engagement des collaborateurs.
Comment êtes vous financé ?
Sur fonds propres depuis plusieurs années, une levée de fonds auprès de Business Angel est en cours.
Combien avez-vous de collaborateurs ?
Aujourd’hui nous sommes une équipe de 6 personnes.
Qui sont vos principaux concurrents ?
Notre solution est une alternative aux solutions d’analytics proposées par Microsoft ou Google. Nous sommes beaucoup moins chers et nous adaptons l’usage de la data à la culture et à la démarche de transformation de l’entreprise. Il y a souvent un a priori négatif à l’usage de la donnée. Savoir l’insérer dans le contexte des collaborateurs en choisissant un usage qui soutient une démarche existante est essentiel. Par exemple, nous aidons
D’autres acteurs mettent en forme les indicateurs de reporting à disposition dans les outils comme Microsoft 365, mais ils ne permettent pas de répondre aux enjeux des clients. Par exemple, pour mesurer l’empreinte carbone d’un mail, il ne faut pas juste compter le nombre de mails envoyés, il faut connaitre le poids des pièces jointes et le nombre de destinataires.
Comment vous différenciez-vous de cette concurrence ?
Nous nous différencions par une technologie solide permettant de récupérer la donnée brute, en J+1, de reprendre tout l’historique et cela dans un contexte très sécurisé et respectueux des enjeux RGPD.
Quelle est la typologie de vos clients ?
Nos clients sont des entreprises avec des démarches de transformation matures qui sont allées au bout des démarches classiques d’accompagnement. Nous travaillons avec Accor, L’Oréal, Swiss Life, Technip Energies.
Quels sont vos objectifs pour l’année 2024 ?
L’IA générative confronte les organisations à de nouveaux défis de transformation, y compris dans les pratiques de travail. Objectiver les gains de productivités, la libération de temps et la maîtrise des émissions CO2 est nécessaire pour piloter un déploiement raisonné de l’IA. Nous mesurons les activités de Copilot (l’IA Générative intégrée à Microsoft 365) et notre objectif est d’aider les équipes à concilier IA Générative et Numérique responsable.
Propos recueillis par Julien Decourt
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