Avec son micro-lanceur Zephyr en cours de développement; Latitude ambitionne de révolutionner l’accès à l’orbite basse, en proposant des solutions plus flexibles et abordables aux acteurs publics et privés.
Un contexte porteur pour l’innovation spatiale
L’industrie spatiale connait ces dernières années une croissance exponentielle, portée par l’émergence de nouvelles applications et services, tels que l’internet des objets, la navigation par satellite et l’observation de la Terre. Cette dynamique s’accompagne d’une demande croissante pour des lancements spatiaux plus fréquents et plus économiques.
L’entreprise veut répondre aux défis de ce nouveau marché en développant un micro-lanceur léger et réutilisable, capable de placer en orbite des satellites de petite taille pour un coût nettement inférieur aux lanceurs traditionnels.
Le micro-lanceur Zephyr est le fruit de plusieurs années de recherche et développement. D’une hauteur de 22 mètres et d’un diamètre de 1,5 mètre, il est capable de placer en orbite basse des satellites d’une masse allant jusqu’à 250 kg. Sa propulsion hybride, combinant ergol liquide et combustible solide, lui confère une flexibilité et une sécurité accrues.
Des coûts de lancements réduits
L’un des principaux atouts de Zephyr réside dans sa capacité à être réutilisé. Grâce à un système de récupération aérienne innovant, le premier étage du lanceur peut être récupéré après chaque vol, ce qui permet de réduire considérablement les coûts de lancement.
Latitude n’a pas tardé à se faire remarquer dans le paysage spatial européen. En 2021, l’entreprise a levé 20 millions d’euros auprès d’investisseurs français et européens, lui permettant de financer le développement de son micro-lanceur.
En 2023, Latitude a franchi une nouvelle étape en réussissant le test d’allumage du moteur de Zephyr.
Un modèle économique disruptif
Latitude propose un modèle économique innovant basé sur un service de lancement « à la demande ». Les clients peuvent réserver un vol sur Zephyr en fonction de leurs besoins spécifiques, ce qui leur offre une flexibilité et une maîtrise des coûts accrues.
Ce modèle s’adresse à une large clientèle, allant des startups aux grandes agences spatiales, en passant par les universités et les centres de recherche. Il répond également aux besoins croissants des acteurs du NewSpace, ces nouvelles entreprises qui développent des applications et services innovants dans le domaine spatial.
L’entreprise a déjà créé une centaine d’emplois à Reims et prévoit d’en créer plusieurs centaines d’autres dans les années à venir.
Etienne Delattes