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En cinq ans, Ciryl Gane est passé du statut d’espoir à celui d’athlète français le mieux payé dans les sports de combat grâce à une stratégie bien ficelée : cachets en hausse, sponsoring massif, investissements ciblés. À quelques jours de son combat contre Tom Aspinall pour le titre UFC, retour sur une ascension financière hors norme.
Un cachet moyen de 500 000 euros par combat
En 2025, Ciryl Gane touche en moyenne un demi-million d’euros à chaque apparition à l’UFC. Une somme qui le place au sommet des sportifs français, toutes disciplines confondues. Son dernier combat, en décembre 2024 contre Alexander Volkov, lui a rapporté 340 000 euros – un montant en dessous de sa moyenne, mais logique pour un combat secondaire.
Le pic reste son affrontement contre Jon Jones en mars 2023 : 1,25 million de dollars, malgré une défaite expéditive. Depuis ses débuts en 2019, ses revenus ne cessent de grimper. Et l’UFC, en quête de visages bankables, semble prête à payer le prix.
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Une montée en puissance rapide
Combat après combat, les chiffres parlent :
- 2019 : 3 combats, 72 000 dollars au total.
- 2021 : explosion des cachets, avec un pic à 432 000 dollars contre Derrick Lewis.
- 2022–2024 : passage en phase élite, avec des montants compris entre 450 000 et 1,25 million par combat.
En six ans, Gane est passé d’un revenu mensuel équivalent au SMIC à celui d’un cadre du CAC 40… pour quinze minutes de combat.
Sponsoring : 300 000 euros par mois
Les gains ne s’arrêtent pas à la cage. JBL, Venum, MyProtein, Unibet, Crypto.com : Gane empile les partenariats. Selon les estimations de 2023, il encaisserait autour de 300 000 euros par mois en revenus publicitaires. Un matelas confortable dans un sport où l’incertitude – blessures, suspensions, annulations – fait partie du jeu.
Ces contrats assurent une stabilité entre deux combats et permettent à Gane de gérer son calendrier sans pression excessive. Le sponsoring devient ici une ligne de revenu aussi stratégique que ses combats.
Investissements : la tête bien faite
Ciryl Gane ne mise pas tout sur sa droite. Conscient de la brièveté des carrières, il a monté une stratégie patrimoniale solide, épaulé par son frère, spécialiste en finance. Il a investi dans plusieurs startups françaises positionnées sur le sport :
- Kobi : sport en entreprise,
- Royaltiz : monétisation des droits sportifs,
- Weezl : arbitrage assisté.
À cela s’ajoutent trois structures créées à son nom (conseil, immobilier, gestion d’actifs) et une participation dans Ares Championship, une ligue française de MMA. Gane ne se contente pas de gagner de l’argent, il le fait travailler.
Difficile de donner un chiffre précis sur la fortune de Gane. Sportune l’évaluait à 3,17 millions en 2023, We Sport à 6,4 millions en 2024. Ces estimations ne tiennent compte que des cachets UFC. En ajoutant les revenus de sponsoring, les investissements et l’immobilier (au moins quatre biens identifiés), le chiffre grimpe.
Il faudra attendre encore quelques années pour obtenir une vision consolidée. Mais une chose est sûre : la dynamique est haussière.
Le mieux payé des combattants français
En France, Gane fait la course en tête :
- Ciryl Gane : 500 000 € par combat
- Nassourdine Imavov : 506 000 $ sur son dernier
- Benoît Saint-Denis : environ 200 000 $ estimés
Même Teddy Riner, pourtant star planétaire du judo, a décliné une offre de 15 millions de dollars pour trois combats à l’UFC. Le message est clair : au sommet, le MMA paie mieux que le tatami.
Mais sur le plan international, Gane reste un cran en dessous. Il boxe dans une autre catégorie que les géants du secteur :
- Conor McGregor : 39,3 millions d’euros
- Khabib Nurmagomedov : 22,9 millions
- Jon Jones : environ 20 millions
Même dans la boxe, les chiffres explosent. Fury et Wilder ont empoché respectivement 30 et 20 millions de dollars pour leur dernier duel. Gane et Ngannou, eux, s’étaient contentés de 500 000 et 750 000 dollars.
Le combat contre Tom Aspinall, un tournant
Le prochain combat contre Tom Aspinall, à Abu Dhabi, est plus qu’un simple titre donnerait un formidable coup de boost aux revenus de Ciryl Gane.
- Cachets potentiellement multipliés par deux ou trois,
- Nouvelles marques attirées,
- Percée possible sur le marché américain,
- Revenus en pay-per-view boostés.
Pour mettre toutes les chances de son côté, Gane a préparé ce rendez-vous à Dubaï, entouré de sparring-partners de haut niveau. Preuve que lui-même prend ce combat comme une étape charnière.