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- Numéro 1 du rugby français en revenus globaux
- Des contrats publicitaires qui génèrent 2 à 3 millions d’euros par an
- Des droits à l’image fortement valorisés
- Le salary cap : un frein paradoxal à la valorisation individuelle
- La perspective d’une ligue privée : R360, un projet repoussé et incertain
- Une prolongation historique qui scelle une ère au Stade Toulousain
À 27 ans, Antoine Dupont cumule les rôles de meneur de jeu sur le terrain et de figure centrale du rugby français en dehors du terrain. Son salaire au Stade Toulousain, complété par des revenus commerciaux importants et des droits à l’image valorisés, fait de lui l’un des sportifs les mieux rémunérés du pays. L’annonce de sa prolongation jusqu’en 2031, dévoilée le 1er novembre, confirme que ce statut de leader économique du rugby professionnel français devrait perdurer au-delà d’une décennie.
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Numéro 1 du rugby français en revenus globaux
Bien que souvent présenté comme le joueur le mieux payé du Top 14, Antoine Dupont perçoit un salaire brut annuel situé entre 600 000 € et 805 000 € au Stade Toulousain, selon les sources, soit environ 470 000 € nets. Ce montant le place parmi les cinq joueurs les mieux rémunérés du championnat, mais une nuance s’impose : en termes de salaire fixe brut, Dupont n’est pas le joueur le mieux payé. Siya Kolisi, Dan Biggar, Owen Farrell et Matthieu Jalibert le dépassent sur ce critère.
En revanche, Dupont devient le numéro 1 du rugby français en revenus globaux (salaire + sponsoring), grâce à une image commerciale unique.
À titre de comparaison, la moyenne salariale des titulaires du Top 14 s’élève à 259 000 € bruts par an pour la saison 2024-2025. Seuls 4 % des joueurs dépassent les 480 000 € bruts annuels.
Des contrats publicitaires qui génèrent 2 à 3 millions d’euros par an
La construction de l’image de marque Dupont s’est accélérée depuis 2019. Il est sous contrat avec plusieurs entreprises majeures – Volvic, Skip, Danone, Peugeot, LVMH.
Ses revenus commerciaux annuels consolidés sont estimés à plus de 2 millions d’euros, certaines analyses (notamment Spanghero) les évaluant à près de 3 millions pour 2025.
Cette dynamique fait d’Antoine Dupont l’un des très rares joueurs de rugby à rivaliser, sur le plan publicitaire, avec des footballeurs de Ligue 1 ou des tennismen de premier plan.
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Des droits à l’image fortement valorisés
Au-delà des contrats classiques de sponsoring, Dupont capitalise sur ses droits à l’image, estimés entre 200 000 et 300 000 € par an. Campagnes nationales, opérations digitales, événements de marque : sa notoriété dépasse largement le cadre du rugby.
Il est aussi propriétaire d’une maison d’hôtes à Castelnau-Magnoac et d’une chaîne de restaurants, qui constituent une part non négligeable de ses revenus annexes.
Le salary cap : un frein paradoxal à la valorisation individuelle
Le salary cap est fixé à 10,7 millions d’euros par club et par saison, englobant salaires, droits à l’image et diverses formes de rémunération. Dupont a critiqué publiquement ce système « trop invasif ».
La LNR, sous la pression de Provale et des clubs, ouvrira dès novembre 2025 des négociations pour assouplir le mode de calcul du salary cap. L’objectif est d’exclure du plafond les revenus strictement personnels liés à l’image, afin de favoriser la valorisation individuelle des internationaux.
La perspective d’une ligue privée : R360, un projet repoussé et incertain
Le projet R360 (ex-Rebel League) envisageait une élite mondiale hors des structures traditionnelles, avec des salaires de plus d’un million d’euros pour les stars.
Cependant, en octobre 2025, huit fédérations majeures, dont la France, ont publié une mise en garde : tout joueur signant avec R360 serait exclu de sa sélection nationale, ce qui invaliderait toute participation à la Coupe du Monde 2027.
R360 a repoussé sa demande officielle à World Rugby à juin 2026, fermant de facto la porte à cette option pour Dupont – d’autant plus qu’il vient de prolonger jusqu’en 2031 avec Toulouse.
Une prolongation historique qui scelle une ère au Stade Toulousain
Depuis son arrivée du Castres Olympique, Dupont a mené Toulouse à cinq Boucliers de Brennus et deux Champions Cup. Sa prolongation jusqu’en 2031 scelle la suite de son engagement sportif.
Il a publiquement affirmé : “Je ne me voyais pas jouer ailleurs. On va essayer d’y participer du mieux possible” à la réussite de son club pour continuer à gagner des titres.
Les montants ci-dessus sont des estimations fondées exclusivement sur des informations publiques (textes officiels, déclarations, documents financiers, communiqués, entretiens, article de presse) et sur des hypothèses explicites (barèmes, charges usuelles, fourchettes de cachets/primes).
Ils sont présentés en fourchettes et ne valent ni audit ni affirmation d’un revenu exact ou exhaustif ; ils peuvent varier selon la période, les contrats et la fiscalité. Le propos est informatif et non diffamatoire et respecte la vie privée (aucune donnée sans lien avec la rémunération).
Droit de réponse/correction : redaction@lessentieldeleco.fr.


