Nestlé vire son Directeur Général pour une « relation amoureuse avec une subordonnée »

Accusé d’une relation dissimulée avec une subordonnée, le patron de Nestlé est remplacé par Philipp Navratil.

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Nestlé n’a pas tremblé. Un an après son arrivée aux commandes, Laurent Freixe quitte précipitamment la direction du géant de l’agroalimentaire, sur décision du conseil d’administration. Non pour une erreur stratégique, un chiffre mal orienté ou un plan mal exécuté, mais pour une faute de gouvernance. Une relation non déclarée avec une subordonnée directe, en violation du code de conduite de la maison. L’affaire aurait pu rester discrète, elle devient publique. Et lourde de sens.

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Une liaison non déclarée à l’origine du départ du DG de Nestlé

L’épisode pourrait prêter à sourire – l’amour, décidément, ne respecte ni les hiérarchies ni les manuels de compliance. Mais il dit quelque chose de plus profond sur l’époque et sur la manière dont les grandes entreprises gèrent aujourd’hui leur image, leur organisation, et leur pouvoir.

À une autre époque, un rappel à l’ordre aurait pu suffire. En 2025, un départ immédiat. Car au sommet de pyramides aussi massives – Nestlé pèse près de 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires – chaque faille dans la gouvernance est perçue comme une menace potentielle pour l’édifice. Ce n’est pas la morale qui décide, c’est la mécanique. L’équation est connue : la confiance des actionnaires, des consommateurs et des collaborateurs ne tolère plus les zones grises.

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Le nouveau patron, Philipp Navratil, est un pur produit maison. Vingt ans dans le café – un secteur stratégique pour le groupe – et une trajectoire linéaire. Il reprend la barre à un moment où Nestlé cherche à réenclencher la machine à croissance, après une décennie marquée par l’érosion progressive de ses marges et un appétit croissant pour les rachats ciblés.

Quand la vie personnelle devient une faute professionnelle

Cette démission vient aussi rappeler que la transparence s’impose désormais comme une exigence structurelle, pas comme une posture. Et qu’au sommet, la solitude du pouvoir s’accompagne d’un protocole de plus en plus rigide. Quand on dirige un groupe tentaculaire coté en Bourse, l’écart personnel devient un sujet collectif.

L’incident Nestlé résonne avec d’autres : cet été, c’est le patron d’une entreprise technologique américaine, Astronomer, qui a dû s’expliquer après une liaison avec sa DRH révélée… au détour d’un concert de Coldplay. Même scène, mêmes conséquences.



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