Lorraine : comment Greybull précipite NovAsco vers la faillite

Les promesses non tenues du fonds d'investissement britannique Greybull Capital plonge Novasco dans la crise, menaçant 760 emplois sur quatre sites industriels en France.

NovAsco, l’ex-Ascometal, est à nouveau en pleine crise. Le tribunal judiciaire de Strasbourg a placé aujourd’hui le métallurgiste en redressement judiciaire. Pas de longue période d’observation : la trésorerie ne permet de tenir que jusqu’à fin septembre, début octobre. La date limite pour déposer une offre de reprise est fixée à la dernière semaine de septembre.

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L’entreprise emploie environ 760 salariés : 450 à Hagondange (Moselle), cœur industriel du groupe, et le reste sur trois sites d’usinage et de parachèvement à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (Loire) et Leffrinckoucke (Nord). Les candidats à la reprise entendus en juillet ont, pour certains, des vues sélectives : des morceaux, mais pas forcément le site principal.

Un an plus tôt, en juillet 2024, le fonds britannique Greybull Capital reprenait la société, avec la promesse d’injecter 90 millions d’euros aux côtés de l’État. L’État a tenu parole, versant 75 millions, et prévoit encore 10 millions d’ici la deuxième quinzaine d’août. Greybull, lui, n’a pas versé un centime de ce qu’il avait annoncé.

Dans la sidérurgie, l’histoire se répète : capitaux étrangers prompts à promettre, argent public mobilisé pour sauver du temps, et salariés suspendus aux délais judiciaires. Cette fois, le compte à rebours est enclenché.



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