L’entreprise suédoise poursuit sa politique tarifaire à la hausse. L’abonnement individuel atteint désormais 12,14 euros par mois, un niveau inédit qui fait de Spotify le service de streaming musical le plus cher du marché français. En toile de fond : une volonté affirmée de renforcer sa rentabilité et de préparer le lancement d’offres « super premium ».
Un euro de plus pour les abonnés français
Les abonnés français ont reçu, mardi, un courriel les informant d’une nouvelle augmentation de prix. À compter de juillet pour les clients existants — et dès à présent pour les nouveaux — le tarif de l’abonnement individuel grimpe de 11,14 à 12,14 euros. L’offre « Famille » subit également une forte revalorisation, avec un bond de 3 euros, portant le prix mensuel à 19,99 euros.
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C’est la troisième hausse consécutive en trois ans. En 2023, Spotify avait déjà relevé ses tarifs d’un euro, suivie d’une augmentation plus modeste de 13 centimes en 2024, liée à la « taxe streaming » instaurée en France. La plateforme justifie ces ajustements par la nécessité de financer l’innovation et l’enrichissement de ses fonctionnalités. « Nous augmentons le prix de l’abonnement pour continuer à vous offrir la meilleure expérience possible », indique-t-elle dans son message adressé aux utilisateurs.
La France s’ajoute à une liste croissante de pays concernés par cette politique tarifaire. En avril dernier, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg avaient connu des hausses similaires. Les États-Unis avaient été les premiers touchés dès 2023.
Plus cher que tous ses concurrents
Avec ce nouveau tarif, Spotify surpasse désormais l’ensemble de ses concurrents en France. Deezer est désormais deuxième avec un prix individuel de 11,99 euros, devant Apple Music, Amazon Music et YouTube Music, tous fixés à 10,99 euros.
Cette envolée tarifaire, pourtant, ne semble pas freiner l’adhésion des utilisateurs. Deux facteurs entrent en jeu : d’une part, une perception toujours favorable du rapport qualité-prix ; d’autre part, un effet de verrouillage, lié à l’accumulation d’usages personnalisés — bibliothèques musicales, playlists, algorithmes d’écoute — qui rend le changement de plateforme peu attractif.
