Que faire à Marseille ? Top 10 des meilleures activités

Top 10 des expériences à vivre à Marseille : monuments, calanques, street art et gastronomie au programme pour une immersion complète.

Marseille n’est pas une ville qui se visite, c’est une ville qui se traverse – parfois à contresens, souvent en zigzag, toujours avec surprise. Deuxième ville de France, elle joue un rôle à part : à la fois carrefour migratoire, capitale méditerranéenne, laboratoire social et théâtre d’une créativité brute.

Ici, rien n’est linéaire. L’histoire se mêle au béton, la mer tutoie les cités, les traditions cohabitent avec l’urgence du présent. Ce Top 10 concocté par la rédaction de l’Essentiel de l’Eco n’est pas une liste figée, mais une boussole pour s’orienter dans une ville-monde aux multiples visages. Dix expériences, dix points d’entrée pour capter un peu de ce qui fait battre le cœur de Marseille – entre générosité rugueuse et beauté imprévisible.

À vous de faire le tri. Marseille ne se livre jamais tout entière. Mais elle se vit, intensément.

1. Notre-Dame de la Garde : la Bonne Mère, entre ciel et mer

Perchée à 149 mètres d’altitude, la basilique Notre-Dame de la Garde incarne un lien intime entre les Marseillais et leur ville. Construite entre 1853 et 1864 sur les fondations d’une ancienne chapelle du XIIIe siècle, son style romano-byzantin, inspiré de l’Orient, reflète les influences méditerranéennes. L’intérieur, richement décoré de mosaïques dorées, d’ex-voto marins et d’offrandes populaires, traduit la ferveur d’un peuple de navigateurs.
De son parvis, la ville s’offre dans son intégralité, depuis les gratte-ciel d’Euroméditerranée jusqu’aux calanques, en passant par le Vieux-Port et les îles du Frioul. Un point de départ spirituel, presque initiatique, pour comprendre Marseille.

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2. Le Panier : l’âme populaire de Marseille

Ancien quartier grec, le Panier fut le berceau de Massalia, fondée il y a plus de 2 600 ans. Marqué par une histoire ouvrière et une forte présence migratoire, il incarne aujourd’hui un renouveau créatif. Ses ruelles étroites, propices aux flâneries, sont ponctuées de fresques murales, de galeries d’art contemporain et de petites échoppes où céramistes, luthiers ou créateurs de mode redonnent vie à un patrimoine parfois décrépit. A
u cœur du quartier, la Vieille Charité, chef-d’œuvre baroque signé Pierre Puget, accueille expositions temporaires, musées et résidences d’artistes. Loin du folklore touristique, le Panier reste un lieu vibrant, à l’authenticité rugueuse et généreuse.

3. Le Vieux-Port : théâtre vivant de la ville

Lieu de passage, d’échange et de mémoire, le Vieux-Port est le poumon maritime de Marseille. Dès l’Antiquité, il abritait les navires grecs, puis romains, avant de devenir, au fil des siècles, un centre névralgique du commerce méditerranéen. Aujourd’hui, les pêcheurs côtoient les voiliers de plaisance, tandis que les terrasses accueillent une foule bigarrée de touristes, d’artistes, de retraités, de lycéens.
Le marché aux poissons, le matin, perpétue un savoir-faire séculaire. L’Ombrière, immense plafond-miroir en acier poli, capte et redouble cette animation, entre ciel et reflet. C’est aussi le point de convergence des ferries, des navettes vers les calanques et les balades vers l’archipel du Frioul.

4. Le Mucem : un musée-passerelle entre rivages méditerranéens

Construit à l’entrée du port, le Mucem s’impose par son audace architecturale : une structure de béton noir ajourée, évoquant une maille minérale, qui dialogue avec la lumière et la mer. Inauguré en 2013 lors de l’année de Marseille Capitale européenne de la culture, il se veut un lieu d’échange entre les cultures de l’Europe et du bassin méditerranéen. Ses expositions croisent anthropologie, art, histoire et société, explorant des thématiques comme l’exil, la gastronomie ou les croyances.
Mais le Mucem est aussi un espace de promenade, relié au fort Saint-Jean par des passerelles spectaculaires, offrant un panorama unique sur la rade et le quartier du Panier. Sur le toit, un restaurant gastronomique et un jardin méditerranéen invitent à prolonger la visite.

5. Le Parc national des Calanques : sanctuaire de roche et d’eau

Premier parc national périurbain d’Europe, le Parc national des Calanques s’étend sur plus de 5 000 hectares terrestres et 100 000 hectares marins. Ce territoire exceptionnel, entre terre aride et mer cristalline, abrite une biodiversité rare, avec des espèces endémiques comme le faucon pèlerin ou le corail rouge.
Chaque calanque — Sormiou, Morgiou, En-Vau, Sugiton — offre une ambiance distincte, oscillant entre solitude minérale et effervescence estivale. L’accès se mérite : sentiers escarpés, chaleur sèche, chemins parfois fermés pour préserver l’écosystème. Mais l’effort est récompensé par la beauté brute du paysage, où l’on peut plonger, grimper ou simplement contempler.

6. Le Palais Longchamp : un monument à la gloire de l’eau

Conçu pour célébrer l’arrivée de l’eau dans Marseille via le canal de la Durance, le Palais Longchamp est une véritable scénographie monumentale. Son château d’eau central, orné de statues allégoriques de la nature, donne naissance à de spectaculaires cascades.
Flanqué de deux ailes muséales — le Musée des Beaux-Arts, riche en toiles du XVIIe au XIXe siècle, et le Muséum d’Histoire naturelle, l’un des plus anciens de France — il constitue un pôle culturel et patrimonial majeur. Le parc qui l’entoure, propice aux jeux d’enfants et aux pique-niques, est aussi un lieu de mémoire, témoin du rêve d’une ville moderne irriguée et embellie.

7. Le Frioul et le Château d’If : l’île et l’évasion

L’archipel du Frioul, composé de Pomègues, Ratonneau, If et Tiboulen, offre une respiration sauvage face à la ville. Refuge d’oiseaux marins, territoire sec battu par le mistral, il est aussi un terrain de randonnée, de baignade et de rêve.
Le Château d’If, construit sous François Ier, servit de prison d’État pendant des siècles. Dumas en fit un mythe avec Le Comte de Monte-Cristo, et chaque pierre semble encore résonner des échos de cette légende. Entre calcaire, silence et horizon infini, l’escapade sur ces îles ravive un imaginaire méditerranéen, à la croisée de l’histoire, de la littérature et du paysage.

8. La Cathédrale de la Major : un monument entre tradition et modernité

Située entre le quartier populaire du Panier et le pôle d’affaires de la Joliette, la cathédrale Sainte-Marie-Majeure joue un rôle de trait d’union symbolique. Son style romano-byzantin, rare en France, rappelle celui de la basilique du Sacré-Cœur à Paris, tout en affirmant une singularité méridionale. Inaugurée en 1896 sur l’emplacement d’une ancienne cathédrale paléochrétienne, elle offre un intérieur sobre et lumineux, décoré de mosaïques géométriques et de marbres polychromes.
Autour de son esplanade, des aménagements récents accueillent expositions, festivals, marchés de créateurs, renouant avec la tradition d’un lieu ouvert sur la ville et ses mutations.

9. La Corniche Kennedy et le Vallon des Auffes

Sur près de 5 kilomètres, la Corniche Kennedy déroule une route suspendue entre ville et mer. Ici, les Marseillais viennent courir, pêcher, discuter ou simplement s’asseoir sur le plus long banc du monde (3 kilomètres). Le regard glisse des plages du Prado aux îles du Frioul, au rythme des couchers de soleil.
Niché sous l’un des ponts, le Vallon des Auffes déploie ses filets, ses barques pointues, ses cabanons peints, comme un tableau vivant. Si certains restaurants ont perdu en sincérité gastronomique, le charme du lieu reste intact, hors du temps et des tendances.

10. Le Cours Julien : laboratoire de Marseille et melting-pot créatif

À deux pas du centre-ville, le Cours Julien tranche avec les clichés méditerranéens. Ici, l’ombre des platanes abrite des marchés de producteurs bio, des friperies, des disquaires et des ateliers collectifs. Les murs sont recouverts de fresques, renouvelées au gré des saisons, des colères et des rêves. On y vient pour un concert, un débat, une bière artisanale ou une pizza vegan.
Lieu d’expression libre, le quartier attire une population jeune, engagée, cosmopolite, qui réinvente au quotidien un art de vivre urbain, festif et solidaire. La nuit, la fête y prend des formes multiples : concerts intimistes, clubs improvisés, bals sur les toits.


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