Transformer la consommation en levier de solidarité. C’est l’idée de Ramdam Social, une entreprise fondée en avril 2023 à Bordeaux par Julie Boureau et Luc-Olivier Pieret. Son modèle : vendre des produits du quotidien tout en reversant 7 à 10 % du chiffre d’affaires à des associations.
Un financement automatique de la solidarité
Les produits commercialisés sont fabriqués en France : chips de Guérande, biscuits d’Île-de-France, sablés bio de Manosque, serviettes périodiques bretonnes, plats cuisinés du Vaucluse, gels lavants d’Auvergne. Chaque produit est associé à une cause précise : l’alimentaire finance des repas, l’hygiène permet l’accès à des douches.
Ramdam Social collabore avec plusieurs associations comme les Banques Alimentaires, le Samu Social et le Secours Populaire. Depuis février 2024, l’entreprise a permis de financer 260 000 dons, dont 200 000 repas ou douches. Objectif 2025 : un don toutes les 30 secondes.
Les produits sont présents dans 1 800 magasins, notamment chez Carrefour, Franprix, Relay et Loisirs. La distribution en grande surface permet d’atteindre un large public, sans surcoût pour le consommateur.
Un modèle à développer
Ramdam Social veut élargir son offre à d’autres formes de précarité : alimentaire, hygiénique, menstruelle, numérique. Le potentiel de ce modèle est significatif. Si un tel mécanisme était appliqué à la consommation courante en France, soit 1 625 milliards d’euros par an, l’impact serait considérable.