Le breton Stirweld révolutionne le soudage industriel

Depuis 2017, cette petite entreprise bretonne chamboule les règles du jeu dans l’industrie. Rentable dès ses débuts, Stirweld offre aux PME une technologie de soudage à la fois moins chère, plus écologique et ultra-performante. Airbus, Ariane, Tesla ? Tous conquis.

Il y a sept ans, Laurent Dubourg et Gilles Sevestre, deux ingénieurs passionnés, avaient un problème : le soudage par friction malaxage (FSW) était une technologie géniale, mais réservée à l’élite industrielle à cause de son coût exorbitant. Leur solution ? Une tête de soudage adaptable à presque toutes les machines existantes. Et surtout, un prix dix fois inférieur à celui des équipements traditionnels.

Dès sa commercialisation, cette technologie a fait l’effet d’un électrochoc. « Notre solution était prête à l’emploi dès le lancement de l’entreprise », explique Laurent Dubourg, cofondateur et PDG. Pas étonnant que les commandes aient afflué si vite. Avec Stirweld, une PME peut accéder au même niveau de performance qu’un géant comme Airbus, mais pour une fraction du prix.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 40 % d’énergie économisée, 37 % de CO₂ en moins, et un processus 100 % automatisé. À l’heure où les soudeurs qualifiés deviennent une denrée rare – 400 000 postes manquants en Europe et en Amérique du Nord d’ici 2030 – Stirweld est un véritable sauveur pour l’industrie.

L’aluminium, métal star

L’aluminium, léger, recyclable et robuste, devient incontournable dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile électrique et même du spatial. Et Stirweld est au cœur de cette révolution. Ses innovations ont déjà été utilisées pour la fusée Ariane 6 et bientôt pour les réservoirs cryogéniques du futur avion à hydrogène d’Airbus.

Avec des clients aux quatre coins du globe, de la Corée du Sud aux États-Unis, l’entreprise bretonne vise encore plus loin. Son chiffre d’affaires, estimé à 3,5 millions d’euros pour 2024, pourrait bien exploser avec l’ouverture prochaine de quatre nouvelles filiales internationales et l’embauche de 30 collaborateurs.

Moins cher, plus écolo, entièrement automatisé

Stirweld n’a pas juste démocratisé une technologie : elle a changé les règles du jeu. « Les industriels doivent repenser leurs méthodes pour rester compétitifs tout en s’alignant sur les impératifs environnementaux », affirme Laurent Dubourg. Avec sa technologie, Stirweld est en train de montrer au monde entier que, dans l’industrie, innover peut aussi rimer avec réduire. Réduire les coûts, réduire l’énergie, réduire l’impact écologique.


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