Bonus écologique revu à la baisse : ce qui change pour les automobilistes

Coup de frein sur les aides à l’achat des véhicules électriques. Dès le 2 décembre 2024, le bonus écologique sera raboté, passant de 7 000 euros à un maximum de 4 000 euros pour les ménages modestes. Une décision qui bouleverse les plans des consommateurs et inquiète les constructeurs, déjà confrontés à un ralentissement du marché.

Voici la nouvelle donne : si votre revenu fiscal de référence par part (RFR/P) est inférieur à 16 300 euros, vous pourrez prétendre à 4 000 euros de bonus. Entre 16 300 et 26 200 euros, le montant tombe à 3 000 euros. Et au-delà, il faudra se contenter de 2 000 euros. Une révision sévère, alors que les critères d’éligibilité restent stricts : prix du véhicule inférieur à 47 000 euros et respect d’un éco-score basé sur le bilan carbone de sa production.

Mais ce n’est pas tout. Le décret, publié le 1er décembre, supprime purement et simplement la prime à la conversion, ainsi que les bonus pour les véhicules utilitaires et quadricycles électriques comme la Citroën Ami. Autant de changements qui risquent de freiner l’élan déjà fragile du marché des véhicules électriques.

Enveloppe plafonnée

Les constructeurs s’alarment : cette révision soudaine pourrait faire plonger une demande déjà en berne. Depuis cet été, les ventes peinent à décoller, et cette réduction des aides risque de refroidir encore plus les acheteurs. Pour les commandes passées avant le 1er décembre, l’ancien barème reste applicable, mais seulement si les véhicules sont livrés avant le 14 février 2025.

Pourquoi une telle coupe ? Le gouvernement avance des raisons budgétaires : une enveloppe plafonnée à 690 millions d’euros pour 2025, dans un contexte économique tendu. Cette décision, bien que nécessaire selon les autorités, soulève des doutes quant à sa compatibilité avec les objectifs de transition écologique.

Heureusement, le « leasing social », qui permet de louer un véhicule électrique pour environ 100 euros par mois, reste maintenu. Une bouffée d’oxygène dans un tableau qui s’assombrit pour les ménages modestes comme pour l’industrie automobile.


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