Quand l’Europe débat, l’Amérique invente !

Pendant que les Américains accélèrent sans frein dans la course à l’innovation, surfant sur des vagues d’intelligence artificielle et de technologies en ébullition, de ce côté de l’Atlantique, nous préférons visiblement la lenteur contemplative.

En France, grand triomphe de nos préoccupations nationales : se rassurer sur la nationalité du fabricant du Doliprane. C’est peut-être là le secret du « modèle européen » : une guerre picrocholine pour déterminer la couleur de notre pilule miracle pendant que la Silicon Valley invente demain.

La conclusion est claire : aux États-Unis, on laisse les esprits courir libres, on lance des idées folles sans trop s’inquiéter. En Europe, on préfère la règle à la folie créative. Le Digital Market Act, véritable monument bureaucratique, est là pour veiller au grain, garant des droits du consommateur et rempart contre toute tentative d’inventivité non contrôlée. Résultat ? Meta, OpenAI, Apple, Google, et consorts jouent la montre, retardant joyeusement le lancement de leurs nouveautés pour éviter le casse-tête réglementaire européen.

Les Européens préfèrent la prudence à l’audace

On pourrait presque en rire si ce n’était pas si triste pour nos entrepreneurs, surtout ceux qui rêvent de briller dans les services technologiques. Mais non, ils se retrouvent condamnés à marcher sur un champ de mines législatives et à trouver des « alternatives créatives » pour importer quelques miettes de cette avancée technologique américaine.

Pendant ce temps-là, de l’autre côté de l’océan, l’horloge tourne. Entre innovation et réglementation tatillonne, les Européens préfèrent la prudence à l’audace. C’est le moment où nos start-ups traversent l’Atlantique et où même les entreprises du CAC 40 lorgnent vers Wall Street, pour espérer respirer l’air vivifiant du « business friendly ».

Peut-être serait-il temps pour l’Europe de se réveiller, de relâcher un peu la vis bureaucratique et de voir enfin que l’innovation ne pousse pas dans les pots réglementaires. Mais tant que notre Constitution inscrit la prudence dans chaque fibre de nos lois, cette révolution est peut-être le dernier rêve interdit.

Julien Decourt


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