Fondée en 2019, Pasqal s’appuie sur les travaux d’Alain Aspect, prix Nobel de physique et cofondateur de l’entreprise. « Cette technologie est le fruit de recherches menées par Alain Aspect qui a obtenu son prix Nobel sur la démonstration de l’intrication, un phénomène prédit par la mécanique quantique, totalement contre-intuitif, difficile à appréhender », explique Georges-Olivier Reymond, président exécutif et cofondateur de Pasqal
Des applications concrètes pour l’industrie
Pasqal a déjà noué des partenariats stratégiques avec plusieurs grands groupes :
- CMA CGM : optimisation logistique des trajets et chargements
- EDF : distribution d’électricité et gestion des nouveaux enjeux de mobilité électrique
- Crédit Agricole : gestion du risque sur les crédits financiers
Ces collaborations démontrent le potentiel d’application de l’informatique quantique dans divers secteurs économiques.
Un avantage énergétique significatif
L’ordinateur quantique développé par Pasqal se distingue par sa sobriété énergétique. Selon Georges-Olivier Reymond, « l’ordinateur quantique de Pasqal consomme l’équivalent de 5 sèche-cheveux, à l’inverse d’un supercalculateur qui exige une centrale électrique dédiée et un puissant système de refroidissement »
Avec cinq startups quantiques, la France se positionne au même niveau que les États-Unis dans ce domaine stratégique. Georges-Olivier Reymond souligne : « La France a raté les batailles technologiques récentes. Mais, grâce à son écosystème, elle peut remporter celle de l’ordinateur quantique et créer un acteur de premier plan »
Pasqal a levé 140 millions d’euros auprès d’investisseurs tels que Temasek, BPI, EIC et Quantonation. L’entreprise compte actuellement 250 collaborateurs et est présente dans une dizaine de pays. L’entreprise a déjà installé ses premières machines sur site, notamment au CEA, et a conclu un contrat avec Saudi Aramco pour la vente d’un ordinateur quantique
La course à l’informatique quantique est lancée, et Pasqal entend bien y jouer un rôle majeur.
E. Delattes