Cette croissance est le fruit d’une politique résolument pro-entreprises. La loi PACTE, le plan indépendants et les ordonnances Travail ont en effet simplifié considérablement le parcours des entrepreneurs. « Le gouvernement a créé un environnement propice à l’initiative économique », souligne un expert du ministère de l’Économie.
Les secteurs porteurs
Les données de France Stratégie révèlent une répartition claire des créations d’entreprises :
- Commerce, transport, hébergement-restauration : 31%
- Services aux entreprises : 20%
- Construction : 10%
- Industrie : 5%
L’attractivité de la France
Pour la cinquième année consécutive, la France reste le pays européen qui attire le plus d’investissements étrangers. Cette performance renforce la position de l’Hexagone sur la scène économique européenne.
Un défi important se profile : la transmission d’entreprises. Plus de 25% des dirigeants sont âgés de plus de 60 ans, dont 11% dépassant les 66 ans. « Réussir à bien transmettre une entreprise est essentiel pour préserver son activité, son savoir-faire et ses emplois », explique un représentant de la Confédération des PME.Pour faciliter ces transmissions, l’État a mis en place des dispositifs fiscaux avantageux, notamment le Pacte Dutreil, les exonérations de plus-values et le crédit-vendeur.
L’entrepreneuriat séduit particulièrement les jeunes générations. Près d’un jeune sur deux aspire aujourd’hui à créer sa propre entreprise. « C’est une aventure extraordinaire, pas toujours simple, mais qui offre un épanouissement comme du challenge au travail », témoigne un jeune entrepreneur de la French Tech.
Pour soutenir cet élan, l’État et BPI France ont déployé des aides, notamment le programme « Etincelles » pour les PME de croissance et le projet de loi simplification visant à alléger les contraintes administratives.
Malgré cet élan entrepreneurial, des obstacles persistent. La pérennité des nouvelles entreprises reste un défi majeur : près de 40% des entreprises créées ne passent pas le cap des 5 ans. Le financement demeure une préoccupation, particulièrement pour les TPE et PME qui peinent à accéder aux crédits bancaires. La complexité administrative, bien qu’en recul, continue de freiner certains projets. De plus, les inégalités territoriales en matière de création d’entreprises se creusent, avec une concentration persistante dans les grandes métropoles au détriment des zones rurales. Enfin, la question de la qualité des emplois créés par ces nouvelles entreprises se pose, avec une proportion significative de contrats précaires et d’auto-entrepreneurs aux revenus instables.