Atos traverse une nouvelle période d’incertitude après le retrait de David Layani, fondateur de Onepoint, de son projet de reprise du groupe informatique. Le consortium mené par Onepoint, incluant Butler Industries et Econocom, a en effet officiellement retiré son offre ce 26 juin. Cette décision laisse Atos, avec une dette de 5 milliards d’euros et environ 110 000 salariés, dans une situation plus que délicate.
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Le retour de Daniel Kretinsky
Les négociations entre David Layani et les créanciers d’Atos auraient échoué en raison de divergences sur les modalités de sauvetage. Selon des sources proches du dossier, les discussions se sont détériorées le week-end dernier, avec des désaccords sur les concessions exigées par les créanciers. Cette impasse ouvre la voie à un retour du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, dont l’offre initiale avait été rejetée… malgré l’appui discret d’Emmanuel Macron.
Urgence
Le conseil d’administration d’Atos se réunira prochainement pour examiner les options restantes. L’entreprise doit trouver une solution financière rapidement, la restructuration devant être bouclée d’ici fin juillet 2024.
L’offre initiale de David Layani prévoyait un investissement de 175 millions d’euros pour acquérir 21% du capital du groupe, ainsi que l’effacement de 2,9 milliards d’euros de dettes sur un total de 5 milliards. En revanche, l’offre de Kretinsky propose d’annuler 3,7 milliards d’euros de dette. Kretinsky et son partenaire, le fonds Attestor, seraient prêts à apporter 1,9 milliard d’euros, incluant 600 millions en fonds propres et 1,3 milliard en financements opérationnels.
Selon toute logique, Daniel Kretinsky, aujourd’hui en position de force, pourrait donc prendre prochainement la tête d’Atos.
Etienne Delattes