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La France ne veut plus d’un format intermédiaire. Le successeur du Charles de Gaulle sera un mastodonte, pensé pour durer et peser. Le président de la République a confirmé en décembre 2025 la construction du nouveau porte-avions français. À l’horizon 2038, le PA-NG (Porte-Avions de Nouvelle Génération) viendra prendre le relais du bâtiment actuel, en service depuis 2001. Avec ses 310 mètres de long, ses 85 mètres de large et ses 80 000 tonnes à pleine charge, il deviendra, de fait, le plus grand navire militaire jamais construit en Europe. Une rupture d’échelle assumée.
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Un monstre taillé pour les avions de demain
Cette montée en gabarit répond à une logique claire : il faut plus d’espace pour faire voler plus vite des aéronefs plus lourds. Le futur avion de combat franco-allemand-espagnol du programme SCAF est dans le viseur, mais pas seulement. La capacité du pont d’envol permettra d’enchaîner les catapultages à un rythme supérieur à celui du Charles de Gaulle, tout en intégrant une aviation plus diversifiée. À commencer par une trentaine d’avions de chasse — Rafale Marine, puis NGF —, des E-2D Advanced Hawkeye pour le guet aérien, et des hélicoptères multirôles.
Le choix de l’électromagnétique traduit cette volonté de rupture technologique. Trois catapultes EMALS de conception américaine remplaceront le système à vapeur utilisé jusque-là. Ce type d’installation, déjà éprouvé sur les bâtiments américains de classe Ford, offre une flexibilité accrue, capable de lancer aussi bien des drones légers que des avions dépassant les 30 tonnes. Une première pour un bâtiment non américain.
Deux réacteurs nucléaires pour une autonomie totale
La propulsion suivra la même logique de puissance. Le PA-NG sera équipé de deux chaufferies nucléaires K22, développées par TechnicAtome. Chaque réacteur produira 225 MW de puissance thermique. De quoi maintenir une vitesse de 27 à 30 nœuds malgré les dimensions hors norme du bâtiment. Surtout, cette propulsion garantit une autonomie opérationnelle quasi illimitée, condition indispensable à la permanence à la mer d’un groupe aéronaval. L’équipage réunira environ 2 000 marins, en comptant le personnel du groupe aérien.
La protection ne sera pas secondaire. Le PA-NG embarquera des missiles surface-air Aster, des systèmes Simbad-RC équipés de Mistral 3 pour les menaces de courte portée, et des canons RapidFire de 40 mm conçus pour la lutte anti-drones. Une batterie de moyens destinés à assurer une bulle défensive complète, face à des menaces de plus en plus composites et mobiles.
Le prix de cette montée en puissance est à la hauteur des ambitions : environ 10 milliards d’euros. Le financement est déjà enclenché, soutenu par la Loi de programmation militaire 2024-2030. Le calendrier est lancé, les maquettes sont prêtes, le chantier s’annonce colossal.



C’est incroyable d’être envahi de plein d’articles concernant le futur nouveau porte-avions et que personne ne se dise qu’un seul bâtiment est évidemment bien trop cher. Si l’on ne peut pas avoir une permanence opérationnel, il vaut mieux dans ce cas ne pas avoir de porte-avions mais plutôt miser sur plus de SNA et SNLE. Avoir un porte-avions du type américain, si l’on e a qu’un , on reste comme actuellement avec le CDG sans permanence opérationnel.