Airbus, nouveau roi du ciel chinois

Avec une nouvelle commande de 55 avions, Airbus conforte son statut de leader du ciel chinois, un marché devenu stratégique.

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Coup double pour Airbus. Deux compagnies chinoises, Juneyao Airlines et Spring Airlines, ont officialisé le 29 décembre une commande de 55 monocouloirs A320, pour un montant estimé à 8 milliards de dollars. Le groupe européen renforce ainsi son emprise sur un marché stratégique, pendant que Boeing reste à l’écart et que l’avionneur chinois Comac peine à décoller.

A LIRE AUSSI
Airbus prépare son avion révolutionnaire

Cette percée n’a rien d’un hasard. Airbus a planté son drapeau en Chine dès 2008, avec une usine d’assemblage final à Tianjin. Un pari gagnant : seul constructeur étranger à opérer un site de production local, Airbus profite d’un statut d’initié. Pékin y voit un partenaire fiable, et le groupe en tire les fruits. L’usine double actuellement ses capacités. De quoi absorber les prochaines commandes.

Airbus s’impose comme le nouveau leader du ciel chinois

En trente ans, Airbus est passé d’outsider à leader. Avec plus de 2 100 appareils en service dans le pays, sa part de marché dépasse désormais les 50 %. La Chine représente jusqu’à 25 % des livraisons annuelles du constructeur. Un client devenu incontournable — et un moteur essentiel dans la montée en cadence du groupe.

La concurrence piétine. Boeing n’a enregistré aucune commande significative en Chine depuis 2017. En cause : les déboires du 737 MAX et les tensions géopolitiques. L’Américain espère un retour, mais pour l’instant, il reste spectateur. De son côté, Comac affiche de grosses ambitions mais de maigres résultats. Son C919, censé concurrencer l’A320, n’a été livré qu’à 13 exemplaires cette année.

Un contrat massif en embuscade

La commande de Juneyao et Spring pourrait n’être qu’un prélude. En coulisses, un méga-contrat de 500 appareils Airbus serait en discussion. Le protocole signé lors de la visite d’Emmanuel Macron, début 2025, portait déjà sur 120 avions. Si Pékin transforme l’essai, Airbus pourrait verrouiller encore un peu plus un marché devenu vital.



L'Essentiel de l'Éco est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Publier un commentaire