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Les Français commencent l’année 2026 avec une série de hausses dans les cabinets médicaux. Les tarifs de nombreuses consultations chez les spécialistes augmentent dès le 1er janvier, dans le cadre d’un accord conclu entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie. Un accord qui acte aussi une transformation plus large de la rémunération des praticiens.
D’abord annoncées pour l’été 2025, les revalorisations sont avancées. Plusieurs spécialistes sont concernés. Chez les pédiatres, les consultations obligatoires pour les enfants jusqu’à deux ans passeront à 50 euros, contre 45 jusqu’ici. Les psychiatres, eux, appliqueront une majoration de 18 euros pour les consultations avec des enfants, au lieu de 12 euros actuellement. Les neurologues verront leur tarif de base grimper de 2 euros, à 52 euros. Les dermatologues, pour leur part, factureront 60 euros les consultations de dépistage, soit une hausse de 4 euros. Gynécologues, endocrinologues et médecins spécialistes en rééducation fonctionnelle sont aussi dans la boucle.
En parallèle, les actes techniques et chirurgicaux font eux aussi l’objet d’une réévaluation. Les gestes médicaux complexes, notamment en chirurgie et en obstétrique, seront mieux valorisés. Une manière de reconnaître leur technicité, mais aussi de tenter d’endiguer les difficultés croissantes de recrutement dans certaines disciplines.
Personnes âgées : une nouvelle consultation longue dédiée
Une autre mesure concerne les patients âgés. À partir du 1er janvier 2026, les généralistes pourront proposer une consultation longue pour les plus de 80 ans. Tarifiée 60 euros, elle sera possible une fois par an dans trois cas précis : après une hospitalisation, lors d’une révision de traitements multiples, ou pour organiser un accompagnement médico-social. Une vieille revendication des médecins, qui plaident depuis des années pour un meilleur suivi des personnes âgées polypathologiques.
Médecins traitants : un forfait unique repensé
Enfin, le cœur du modèle de rémunération des généralistes bascule. Exit les multiples forfaits. L’Assurance maladie instaurera un forfait unique par patient, modulé selon plusieurs critères : l’âge, l’état de santé, la précarité éventuelle. Un adulte en bonne santé entre 7 et 74 ans rapportera 5 euros par an à son médecin traitant. Un patient de plus de 80 ans atteint d’une affection de longue durée pourra, lui, générer un forfait de 100 euros. Des bonus s’ajouteront pour les actes de prévention, à raison de 5 euros pour une vaccination antigrippale ou une mammographie. La zone d’exercice pourra aussi faire varier les montants.
L’ensemble s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement de la médecine de ville. Objectif affiché : rendre les parcours de soins plus lisibles, stimuler la prévention, et maintenir l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.
