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Dix ans après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, le mystère reste entier. Aucune trace des 239 personnes à bord, aucun enregistrement final, aucune explication officielle convaincante. Pourtant, une enquête indépendante menée par l’ancien commandant de bord Patrick Blelly relance une hypothèse qui dérange : celle d’un acte volontaire du pilote.
Patrick Blelly n’est pas seul. Avec l’ingénieur Jean-Luc Marchand et le physicien Argis Kamoulakos, il s’est plongé dans les archives du drame. Données satellites, trajectoires probables, interrogatoires menés dans les mois qui ont suivi : tout a été passé au crible. Leur conclusion : le scénario du suicide prémédité ne peut plus être écarté d’un revers de main.
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Premier élément troublant : les débris. Retrouvés à des milliers de kilomètres du point de disparition, ils sont étonnamment bien conservés. Pas de traces d’explosion ni de fragmentation brutale. Pour Blelly, impossible d’imaginer un crash à grande vitesse. L’état des pièces suggère un amerrissage contrôlé, comme si le pilote avait cherché à poser l’appareil en mer.
Autre indice majeur : le chemin suivi par le Boeing 777. Après avoir coupé tout contact radio, l’appareil aurait bifurqué vers le sud, direction une zone isolée de l’océan Indien. Loin des couloirs aériens, loin des radars civils. Une trajectoire qui ne doit rien au hasard. Elle semble pensée pour échapper à toute détection – et pour rendre la récupération des preuves presque impossible.
Des signes de préparation en amont
Deux éléments pèsent particulièrement lourd. Le premier est une simulation de vol retrouvée sur l’ordinateur du pilote, Zaharie Ahmad Shah. Elle reproduit une trajectoire quasi identique à celle supposée du MH370. Le second concerne les signaux automatiques envoyés par l’appareil. Trop peu nombreux pour une panne brutale, trop précis pour un dysfonctionnement improvisé. Là encore, l’idée d’une mise en scène préparée prend du poids.
Dans la version reconstruite par Blelly, le pilote aurait dépressurisé volontairement la cabine. Objectif : empêcher toute opposition. Les masques à oxygène se seraient déclenchés, mais avec une autonomie limitée. Les passagers, attachés, seraient restés sans réaction. Aucun appel n’aurait été émis lors du bref retour de courant électrique. Ce silence devient ici un indice.
Un mobile personnel, des conséquences politiques
Le tableau ne serait pas complet sans une dimension plus intime. Patrick Blelly mentionne une situation personnelle dégradée du pilote : tensions conjugales, difficultés financières. Pas de preuve formelle, mais un contexte. Si cette hypothèse venait à être confirmée par l’analyse des boîtes noires – toujours introuvables –, les répercussions seraient considérables. Malaysia Airlines et l’État malaisien pourraient être mis en cause. À la clé, de nouvelles actions en justice de la part des familles.


