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Achraf Hakimi s’est effondré le 4 novembre au Parc des Princes. La cheville gauche a cédé, violemment fauchée par Luis Diaz. Un geste dur, lors d’un PSG-Bayern Munich tendu, perdu 1-2 par les Parisiens. Le verdict est tombé rapidement : saison interrompue en club, neuf matchs manqués, une dynamique brisée net pour un joueur jusque-là indispensable. Le choc, à quelques semaines de la CAN, a résonné bien au-delà de Paris.
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Un coup dur les Lions de l’Atlas
Le PSG a perdu un cadre. La sélection marocaine, son capitaine. À la douleur physique s’est ajoutée une course contre la montre. Hakimi n’a pas renoncé. Il a rejoint les Lions de l’Atlas fin décembre pour une CAN à domicile, malgré la blessure. Officiellement, dans le cadre d’un protocole médical validé. Le sélectionneur Walid Regragui a insisté : tout a été cadré, chaque étape suivie avec rigueur. Pas de rupture entre le travail du PSG et celui de la sélection. Une manière de couper court aux doutes.
Mais sur le terrain, les images parlent. Deux matchs, zéro minute. Ni face aux Comores, ni contre le Mali. Hakimi est resté sur le banc. La prudence a prévalu. Regragui l’a dit sans détour : il pouvait entrer contre le Mali, quelques minutes, mais le staff a jugé préférable d’attendre. Pas de précipitation. Pas de prise de risque inutile. L’enjeu est trop grand.
Des débuts espérés face à la Zambie
Le Maroc n’a pas convaincu. Un nul poussif contre le Mali, après une victoire sérieuse contre les Comores. En tête du groupe A, oui. Mais sans éclat. Et sans son capitaine, c’est un autre visage. Regragui l’a admis à demi-mot. Il a laissé entendre qu’Hakimi pourrait jouer contre la Zambie, lundi 29 décembre. Une entrée progressive, dix minutes peut-être. Ou plus. Le signal serait fort.
Car l’état de santé d’Hakimi est devenu une affaire nationale. Le joueur rassure. Dans un documentaire diffusé par Canal+, il évoque une inflammation qui diminue, une absence de douleur, une rééducation quotidienne de cinq à six heures. Mais les regards restent suspendus à ses chevilles. Et à ses accélérations.
Le Maroc attend. Tout le pays retient son souffle.


