Depuis Intouchables, Omar Sy ne joue plus dans la même cour. Avant 2011, son nom circulait dans les cercles de l’humour télévisé. Après 2011, il s’inscrit dans le registre des puissances économiques du cinéma français. La bascule se lit d’abord sur un bulletin de paie.
Son cachet pour Intouchables atteint 500 000 euros. Un chiffre élevé pour un acteur alors peu connu hors des frontières du PAF. Mais le contrat allait plus loin : 10 centimes supplémentaires par billet vendu au-delà de 1,6 million d’entrées. Avec plus de 14 millions de spectateurs, la clause rapporte plus d’1,4 million d’euros. Résultat : un revenu total proche de 2 millions d’euros pour un seul film. Une première percée qui change la donne.
A LIRE AUSSI
Combien gagne Luis Enrique ?
Classement express dans le haut du panier
Dès 2012, Le Figaro le place cinquième acteur français le mieux payé, avec 2,29 millions d’euros de revenus sur l’année. En 2016, Le Parisien le désigne comme numéro un du classement. Son cachet par film culmine alors à 1,8 million d’euros. Chocolat, sorti la même année, lui aurait rapporté précisément cette somme. L’année suivante, les estimations médiatiques évoquent 3,4 millions d’euros de revenus annuels. Omar Sy s’installe durablement dans le paysage fiscal du haut revenu français.
En 2021, nouveau saut avec Netflix. Un contrat pluriannuel signé via sa société Korokoro Productions. Montant estimé : entre 12 et 15 millions de dollars. Le contrat inclut des rôles d’acteur, des projets de production et une collaboration éditoriale sur des créations originales. La série Lupin, succès planétaire, devient son levier principal. Aucun chiffre officiel, mais les estimations évoquent un cachet entre 500 000 et 1 million d’euros par épisode. Le format série transforme les revenus ponctuels en flux réguliers.
Difficile de chiffrer exactement la fortune de l’acteur. Certains sites évoquent un patrimoine net compris entre 16 et 20 millions d’euros. D’autres tombent à 5 millions de dollars. La divergence reflète l’opacité structurelle du sujet. En revanche, la diversification est connue : investissements immobiliers en France et aux États-Unis, production audiovisuelle, contrats publicitaires avec des marques mondiales. Le modèle est classique : transformer une rente de notoriété en portefeuille d’actifs.


