Combien gagne Aqababe ?

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Il s’appelle Aniss Zitouni, mais personne ou presque ne le connaît sous ce nom. C’est sous le pseudonyme d’Aqababe que ce jeune homme, né en 1998, s’est imposé dans le paysage numérique français. Une notoriété construite sur des révélations choc, des erreurs assumées – ou non –, et une frontière volontairement brouillée entre information people et provocations calculées.

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Le JeremstarGate, point de bascule médiatique

C’est en 2018 que son nom explose : Aqababe publie une vidéo intime du blogueur Jeremstar, déclenchant le scandale connu sous le nom de « JeremstarGate ». L’affaire intervient dans un contexte de rivalité autour d’un scoop, et le buzz est immédiat. L’épisode marque un tournant : Aniss Zitouni passe du statut d’observateur numérique à celui d’acteur médiatique sulfureux. Il devient une figure clivante, adulée ou détestée, mais désormais visible à l’échelle nationale.

L’activité d’Aqababe repose sur une mécanique bien huilée : des informations souvent non vérifiées, diffusées en direct sur Snapchat ou Telegram, visant en priorité les figures de la télé-réalité ou du rap. En mai 2025, il révèle l’hospitalisation de Werenoi sans l’accord de la famille, déclenchant une vague de critiques. En octobre, il annonce par erreur la mort de Brigitte Bardot – information démentie deux jours plus tard par l’intéressée. Ces publications, souvent précipitées, renforcent sa réputation de « briseur de scoops », peu soucieux des conséquences.

Un modèle économique opaque et contesté

Impossible de savoir combien Aqababe gagne exactement. Ce qui est certain : il capitalise sur son audience et vend des services payants à ses abonnés. C’est précisément ce dernier point qui suscite l’attention de la justice. En 2025, plusieurs plaintes émergent. Elles concernent des prestations présentées comme des enquêtes personnalisées facturées 265 euros, que des clients disent n’avoir jamais reçues. Le montant cumulé des préjudices pour cinq cas documentés s’élève à 1 820 euros. Une somme modeste, mais suffisante pour jeter le doute sur la légalité de son modèle.

Multiplication des condamnations judiciaires

Les procédures s’accumulent. En 2022, Aqababe est condamné à verser 12 000 euros à Jeremstar pour diffamation. En janvier 2024, une autre décision l’oblige à payer 2 800 euros au chroniqueur Guillaume Genton et à sa compagne, après des menaces de mort relayées sur ses canaux. Face à cette pression judiciaire croissante, son avocat annonce en avril 2025 qu’un audit sera mené sur l’ensemble de ses activités. Aniss Zitouni s’engage à rembourser les victimes si les accusations sont confirmées. Une première forme de reconnaissance, contrainte, des dérives d’un influenceur hors-normes.



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