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Le basculement est désormais acté : en 2026, les formations bachelor passent devant les Programmes grande école (PGE) dans les choix post-bac. Le concours Sésame, qui agrège une large partie des candidatures, enregistre une baisse des demandes pour les PGE, pendant que les bachelors – notamment les BBA – gagnent du terrain. Le contexte économique, jugé incertain, joue en leur faveur. Plus courts, donc moins coûteux en frais de scolarité et en logement, ces cursus séduisent des familles plus attentives au budget et des étudiants soucieux d’entrer rapidement sur le marché du travail.
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Trois ou quatre années d’études au lieu de cinq à six pour un PGE. Le modèle bachelor propose un diplôme rapide, parfois moins cher, avec une promesse d’insertion professionnelle plus directe. Le calcul est clair : limiter les frais, gagner du temps, réduire l’endettement. Les candidats arbitrent désormais sur des critères concrets et économiques.
L’ESCP et l’Essec ont été parmi les premières à comprendre le virage. En 2024, HEC Paris a lancé à son tour un bachelor, en partenariat avec l’université italienne Bocconi. Les écoles d’élite ne laissent plus ce marché aux établissements de second rang. Elles y voient un relais stratégique, complémentaire des formations longues.
Des formations dans toute la France
Autre évolution majeure : les bachelors s’implantent sur l’ensemble du territoire, quand les PGE restent encore largement concentrés autour de Paris. Chaque région métropolitaine compte désormais au moins un programme bien classé.
Le magazine Challenges a compilé les bachelors les mieux classés de son palmarès 2026, région par région. En Bourgogne-Franche-Comté, la Burgundy School of Business décroche la 8ᵉ place du classement 2026 pour son bachelor en management. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’offre est dense et reconnue, avec l’Essca à Aix-en-Provence, SKEMA à Sophia Antipolis, ou Kedge à Marseille. Loin de Paris, les étudiants trouvent un cadre de vie souvent plus attractif, avec des loyers plus abordables, un élément décisif quand le financement repose encore majoritairement sur les familles.
Paris, vitrine prestigieuse mais coûteuse
La capitale conserve les bachelors les mieux classés. L’ESCP, deuxième du classement général, domine les bachelors en trois ans. Mais ce programme, dispensé à Paris et sur d’autres campus européens, est aussi le plus onéreux : 60 700 euros pour trois ans, sans compter un loyer mensuel moyen de 915 euros.
Pour les budgets plus restreints, l’Essec à Cergy propose une alternative : un BBA en quatre ans, premier de sa catégorie, pour un coût total de 72 253 euros, avec un loyer autour de 670 euros par mois. Mais la raréfaction des contrats en alternance complique de plus en plus le financement de ces cursus.


