L’extrême-droite américaine s’entretue pour succéder à Trump

L’AméricaFest 2025, censé unir la droite trumpiste, a révélé une réalité brutale : ses figures les plus influentes se haïssent ouvertement.

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À Phoenix, l’AméricaFest s’est mué en ring idéologique. 31 000 participants, un record, mais une unité en miettes. Trois mois après l’assassinat de Charlie Kirk, le fondateur de l’événement, les figures de la droite radicale se sont livrées à une démonstration de force – et de division.
L’ancien animateur de FoxNews, Ben Shapiro, n’a pas attendu pour attaquer. Sur scène, il dénonce des « charlatans » et des « profiteurs » dans les rangs conservateurs. Les noms tombent : Steve Bannon, Megyn Kelly, Tucker Carlson, Candace Owens. La charge est directe, publique, brutale.
Réplique immédiate de Bannon : Shapiro est « un cancer qui se propage ». Le ton est donné. Ce qui était une vitrine du conservatisme devient une guerre ouverte entre anciens alliés. Les applaudissements sont partagés. Certains huent. D’autres acclament.

Le débat bascule sur le fond

Les insultes masquent mal des fractures idéologiques profondes. L’antisémitisme, omniprésent en filigrane, revient dans toutes les discussions. La notion d’“Américains de souche” fait polémique : certains la revendiquent, d’autres y voient une dérive xénophobe. Vivek Ramaswamy prend ses distances. L’ancien candidat à la présidentielle s’oppose fermement aux discours identitaires : « Soit on est Américain, soit on ne l’est pas. » Une position qui tranche dans un mouvement de plus en plus marqué par des logiques d’exclusion.

L’absence de Donald Trump pèse lourd. Pas de vidéo, pas de message, pas même un tweet. En retrait, il laisse le champ libre à ceux qui veulent lui succéder. Mais sans bénédiction claire, la lutte d’héritage commence dans le désordre. Nick Fuentes avance ses pions. Le nationaliste blanc multiplie les interventions. Marjorie Taylor Greene, elle, n’a plus peur de s’opposer frontalement à Trump. Elle l’accuse d’avoir « trahi » les bases du mouvement. Les lignes de front se dessinent.

J. D. Vance temporise, sans imposer

Dernier à prendre la parole, le vice-président J. D. Vance joue la carte de l’apaisement. Soutenu par Erika Kirk, veuve du fondateur, il s’impose comme le possible successeur. Mais il refuse de se positionner en chef. Son message : unité, priorité électorale, fin des règlements de compte. Reste une question sans réponse : le mouvement Maga peut-il survivre à Trump sans imploser ?



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