Sous la barbe et le costume rouge, un emploi précaire. En France, endosser le rôle du Père Noël relève le plus souvent d’un job saisonnier payé au SMIC. Dans les grandes surfaces ou les galeries commerciales, les offres publiées pour la fin d’année affichaient un taux horaire brut d’environ 12 €, selon les principales plateformes de recrutement analysées. Des contrats temporaires souvent proposés par des agences d’intérim ou d’événementiel, dans la lignée des autres emplois courts liés aux fêtes.
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La rémunération modeste n’est pas le seul frein. Le rôle impose des contraintes : costume étouffant, environnement bruyant, longues heures en position statique. Certains vacataires rapportent des cachets de 50 € pour une journée en supermarché. Trop bas pour attirer. Résultat : les recruteurs peinent à pourvoir les postes. En réaction, quelques agences revoient leurs tarifs à la hausse. Dans certains cas urgents, les offres atteignent 14 à 15 € de l’heure, voire 27 € pour des missions spécifiques. Des exceptions, pas la norme.
Loin des centres commerciaux, la prestation privée séduit davantage. Les auto-entrepreneurs et comédiens professionnels proposent leurs services pour des visites à domicile ou des soirées d’entreprise. Une visite familiale de 15 à 20 minutes le soir du réveillon peut rapporter entre 80 € en province et 150 à 200 € dans certains arrondissements parisiens. Un Père Noël chevronné, avec un bon costume, facture entre 40 et 150 € de l’heure selon la nature de l’événement.
Certains profils sortent des clous. Comme ce Français recruté pour une saison à Chengdu, en Chine. Poste en centre commercial, logement et repas compris, rémunération : environ 10 000 € pour quelques semaines. Une vitrine rare, loin du quotidien de la majorité des intérimaires en rouge et blanc.


