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Dix ans après avoir été couronnée Miss France, Camille Cerf a construit une carrière bien au-delà des paillettes. Animation télé, réseaux sociaux, entrepreneuriat : la jeune femme de 30 ans a su transformer une exposition éphémère en machine à revenus.
Un règne à plus de 125 000 euros l’année
En 2015, année de son sacre, Camille Cerf percevait environ 4 000 euros par mois, soit un peu moins de 50 000 euros sur douze mois. À première vue, une somme modeste au regard de la visibilité offerte par le concours. Mais la rémunération directe ne dit pas tout. L’appartement de fonction dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, estimé à 1 500 euros par mois, une voiture mise à disposition, et une pluie de cadeaux des partenaires du concours – évalués entre 57 000 et 60 000 euros – gonflent sensiblement le package.
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Combien gagne Miss France ?
Sylvie Tellier, alors directrice du concours, parle d’un niveau de vie équivalent à celui d’un cadre supérieur. Soit une enveloppe globale de plus de 125 000 euros pour douze mois. Une somme loin d’être négligeable, même si certaines ex-Miss comme Vaimalama Chaves ont jugé la rémunération insuffisante. Camille Cerf, elle, n’en garde pas de rancune : « C’était comme de l’argent de poche », dit-elle, entre deux déjeuners quotidiens au restaurant.
Miss Univers, premiers frais et budget serré
Pas de loyer, pas de courses, mais des frais imprévus. Dès son élection en décembre 2014, Camille Cerf est envoyée au concours Miss Univers aux États-Unis. Départ en janvier 2015, sans salaire encore versé et sans garde-robe adaptée. Elle finance elle-même ses tenues. À l’époque, aucune marque ne fournit encore les vêtements, aucun styliste attitré. Elle atteint le Top 15, mais revient avec un compte personnel allégé.
Ces premières semaines tendues contrastent avec le confort du reste du règne. Mais elles rappellent une réalité du concours : si la vitrine est luxueuse, l’entrée peut coûter cher.
De la couronne au prime time
Une fois la couronne rendue, Camille Cerf ne disparaît pas des écrans. Elle termine un Bachelor à l’EGC de Lille en 2017, puis s’installe progressivement comme animatrice. En juillet 2025, elle rejoint l’équipe de la nouvelle version d’Intervilles sur France 2 aux côtés de Nagui et Bruno Guillon. Une première en prime time sur une grande chaîne publique.
Pas de chiffre officiel sur sa rémunération. Mais pour situer, Alex Goude évoquait en 2021 un cachet de 1 500 euros par émission pour des jeux diffusés quotidiennement. Quant à Cyril Féraud, son cumul de formats sur France Télévisions lui rapporterait plus de 40 000 euros mensuels. Camille Cerf ne joue pas encore dans cette catégorie, mais l’écart se réduit.
Nouveau tournant en décembre 2025 : elle reprend Mot de passe : le duel à la place de Laurence Boccolini. Le jeu quotidien, diffusé en semaine, pourrait lui assurer 20 000 à 40 000 euros bruts par mois, selon son contrat. Un basculement vers une rentabilité stable sur le service public.
L’influence, moteur puissant
Avec plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Camille Cerf pèse sur le marché français de l’influence. Elle entre dans la catégorie des « macro-influenceuses », celles qui intéressent les grandes marques. Bellini, C&A, Garnier ou encore Bloomea figurent parmi ses partenaires.
Un post sponsorisé peut dépasser les 10 000 euros, selon la nature du contenu et la marque. Deux à quatre collaborations par mois suffisent à générer entre 240 000 et 480 000 euros bruts par an. Montants non confirmés, mais cohérents avec les standards du marché. L’influence, loin d’être une activité secondaire, pèse lourd dans son bilan.
Une ligne de lingerie pour compléter l’édifice
Depuis 2019, Camille Cerf collabore avec Pomm’Poire, une marque de lingerie nordiste. La collection « Culottée », pensée pour toutes les morphologies, se veut inclusive et accessible. Près de 10 % des ventes de la marque proviendraient de cette ligne. Si elle est rémunérée par royalties ou par contrat d’image, les revenus associés oscilleraient entre 10 000 et 30 000 euros par an.
Une somme modeste comparée à l’influence ou à la télévision, mais qui ajoute une brique entrepreneuriale à son profil. Un profil qui lui permet de multiplier les leviers de revenus, sans dépendre d’un seul secteur.


