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Air France fait un choix inattendu : confier la connectivité de ses avions à Starlink, le réseau de satellites développé par Elon Musk. D’ici fin 2026, tous les avions de la compagnie proposeront une connexion wifi gratuite à leurs passagers, à condition d’être inscrits au programme Flying Blue. Aujourd’hui, environ 30 % de la flotte est déjà équipée.
La compagnie tricolore devient la première en Europe à miser sur Starlink. Elle rejoint des pionniers comme United Airlines, Hawaiian Airlines ou Qatar Airways, qui utilisent déjà cette technologie sur leurs vols long-courriers. Ce choix positionne Air France dans un cercle restreint de transporteurs misant sur la bande passante orbitale pour séduire une clientèle toujours plus connectée.
La rupture avec Eutelsat se précise
Le réseau Starlink repose sur 10 000 satellites en orbite basse, à environ 600 kilomètres d’altitude. Une configuration qui réduit fortement la latence, par rapport aux satellites géostationnaires placés à 36 000 kilomètres. Résultat, une meilleure stabilité, une vitesse accrue, et une capacité à supporter les usages numériques en vol. En coulisses, le signal est clair : Air France tourne le dos à l’opérateur français Eutelsat, longtemps pressenti pour fournir cette infrastructure.
Le 19 décembre, Elon Musk a salué l’avancée du déploiement sur son réseau X, qualifiant l’initiative de “très bon” (sic). Une remarque rare pour un dirigeant peu enclin à complimenter les décisions européennes, qu’il juge souvent trop lentes ou trop réglementées. Ce message, bref mais public, confirme l’intérêt stratégique de SpaceX pour le marché européen.
Bientôt la SNCF ?
Prochaine cible : le ferroviaire. La SNCF prévoit un appel d’offres pour doper la connectivité dans ses trains, selon des révélations de La Lettre en juillet. Starlink, déjà testé sur des lignes écossaises, devrait figurer parmi les candidats. Eutelsat, encore dans la course, pourrait tenter de reprendre la main sur un marché où la souveraineté technologique reste un enjeu sensible.


