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Dévoilé début décembre en Corée du Sud, le Galaxy Z Trifold marque une nouvelle étape dans l’histoire des smartphones pliants. Trois volets, un écran qui atteint 10 pouces une fois déployé, et un positionnement clairement assumé : entre téléphone, tablette et outil de travail. Samsung met en avant sa maîtrise technologique, mais soulève aussi une question de fond : que faire d’un tel appareil ?
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Cinq ans d’essais
Depuis 2019, Samsung tente d’imposer le smartphone pliable comme la prochaine révolution du mobile. Le Galaxy Fold a ouvert la voie, rapidement suivi par le Z Flip. D’année en année, la qualité de fabrication s’est renforcée, mais le marché grand public reste prudent. La concurrence, elle, s’est étoffée : Huawei, Oppo, Motorola ou Honor proposent aujourd’hui leurs propres modèles.
Samsung a gardé une longueur d’avance grâce à un écosystème maîtrisé et une capacité industrielle solide. Mais le pliage en deux arrive à saturation. Le Trifold s’inscrit comme la suite logique, avec un format qui élargit encore les usages, sans pour autant garantir une adoption plus large.
Un écran de 10 pouces
Le Galaxy Z Trifold repose sur un design inédit à trois volets. Fermé, il présente un écran AMOLED FHD+ de 6,5 pouces. Déplié, il offre une dalle de 10 pouces pour une épaisseur de seulement 3,9 mm. Le système repose sur deux charnières renforcées, dont une plus large, directement héritée du Fold 7 et renforcée par du titane.
Le design reste fidèle à la gamme Z : bords droits, module photo vertical, finition premium. Malgré les trois couches, la prise en main reste correcte grâce à une bonne répartition du poids. Le format est plus encombrant, mais se veut plus polyvalent.
Une immersion visuelle mais des limites
L’intérêt principal du Trifold reste son grand écran intérieur. En mode tablette, la lecture, le travail multitâche ou le visionnage vidéo gagnent en confort. Jusqu’à trois applications peuvent s’afficher en simultané, avec fluidité, grâce aux 16 Go de RAM. L’interface s’adapte à la position de l’appareil, en portrait ou paysage.
Mais le format impose des renoncements. Le mode Flex, qui permettait de maintenir l’écran ouvert à 90°, disparaît. Impossible donc de poser le téléphone pour regarder une vidéo sans support. Le stylet S-Pen, pourtant logique sur un tel écran, n’est pas compatible.
Multitâche, productivité et puissance au rendez-vous
Sous le capot, le Trifold reprend le Snapdragon 8 Gen 3 « Elite » déjà présent sur le Fold 7, mais avec plus de mémoire vive. L’interface One UI facilite le passage entre les différents formats d’écran et propose une gestion avancée du multitâche. La fonction DeX est mise en avant pour transformer l’appareil en station de travail, avec écran externe, souris et clavier Bluetooth.
La batterie, répartie sur les trois volets, atteint 5600 mAh. Samsung promet une autonomie d’une journée, mais sans chiffres détaillés. Côté photo, le Trifold reprend le module du Fold 7 : capteur principal de 200 Mpx, ultra grand-angle de 12 Mpx, téléobjectif 3x de 10 Mpx.
Un produit vitrine pour une cible restreinte
Le Trifold ne s’adresse pas au grand public. Il vise une clientèle réduite, à la recherche de technologies avancées et d’outils hybrides. Samsung cherche ici à maintenir son image de leader de l’innovation, plus qu’à écouler des volumes. Seul Huawei avait tenté le pliage en trois volets, avec un autre parti pris : un écran externe qui se transforme une fois ouvert. Samsung choisit la fermeture complète, sans écran exposé en permanence.
Aucun lancement mondial n’a encore été confirmé. Mais les premières estimations de prix évoquent un tarif autour de 3000 euros. Un positionnement très haut de gamme, justifié par la complexité de fabrication, le positionnement marketing et l’image d’innovation qu’il véhicule.


