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Chaque année, la prime de Noël soulage des millions de foyers en difficulté. En 2025, le dispositif reste identique : une aide exceptionnelle réservée aux allocataires du RSA, de l’ASS, de l’AER ou de la RFFT. Pourtant, des foyers modestes, non couverts par ces dispositifs, restent exclus malgré leur précarité.
Un versement automatique
Le versement de la prime de Noël 2025 a débuté le 16 décembre 2025 pour plus de 2,2 millions de foyers bénéficiaires de minima sociaux. Le paiement est automatique et ne nécessite aucune démarche.
Les organismes sociaux identifient les personnes éligibles et procèdent au versement directement sur le compte bancaire dont le RIB est enregistré auprès de la CAF, de la MSA ou de France Travail. L’aide est présentée comme exceptionnelle et son montant dépend de la composition du foyer.
152,45 € à 503,09 € : barème et cas Mayotte
Cette aide exceptionnelle varie de 152,45 euros à plus de 500 euros selon la composition du foyer. Pour les allocataires du RSA, le barème est progressif selon la situation familiale.
Une personne seule sans enfant perçoit 152,45 euros. Un couple sans enfant ou une personne seule avec un enfant reçoit 228,67 euros, tandis qu’un couple avec deux enfants touche 320,15 euros et qu’une personne seule avec trois enfants perçoit 335,39 euros.
Le montant s’élève à 381,13 euros pour un couple avec trois enfants, et à 442,11 euros pour un couple avec quatre enfants. Chaque enfant supplémentaire apporte une majoration de 60,98 euros, portant ainsi le montant maximum à 503,09 euros pour un couple avec cinq enfants.
Les montants sont inférieurs à Mayotte, où la prime de base s’élève à 76,23 euros pour les bénéficiaires de l’ASS ou de l’AER. Les majorations par enfant y sont réduites à 7,62 euros.
Les minima sociaux concernés
Pour bénéficier de la prime de Noël 2025, il fallait percevoir en novembre ou décembre 2025 l’un des minima sociaux suivants : le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), l’allocation équivalent retraite (AER) ou la rémunération de la formation France Travail (RFFT) à condition d’avoir perçu l’ASS juste avant d’entrer en formation.
Le montant de base est fixé à 152,45 euros en métropole et dans les DOM pour les bénéficiaires de l’ASS, de l’AER ou de la RFFT, quel que soit le nombre de personnes composant le foyer. Ce cadrage est posé par le décret publié le 12 décembre 2025.
Janvier 2026 : décalage pour les nouveaux éligibles
Les personnes devenues éligibles au RSA, à l’ASS ou à l’AER uniquement au mois de décembre verront leur versement décalé à janvier 2026. Le calendrier distingue donc les bénéficiaires éligibles au titre du mois de novembre 2025, payés à partir du 16 décembre, et ceux dont l’éligibilité commence en décembre, payés en janvier.
Ce décalage concerne les droits ouverts tardivement, même si le mécanisme de versement reste identique. Le paiement intervient, là aussi, directement sur le compte bancaire enregistré auprès de l’organisme social concerné.
Certains ménages modestes passent à côté de la prime de Noël parce qu’ils ne perçoivent pas les minima sociaux qui ouvrent droit à ce versement. Celles qui perçoivent l’allocation de retour à l’emploi (ARE), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), le minimum vieillesse ou seulement la prime d’activité ne sont pas éligibles à la prime de Noël.
Cette exclusion est rappelée par les organismes officiels comme la CAF ou France Travail. À l’inverse, la prime est conditionnée au fait d’avoir perçu en novembre ou décembre 2025 le RSA, l’ASS, l’AER, ou la RFFT sous la condition liée à l’ASS.


