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Le salaire annuel moyen en Italie s’établit à environ 38 200 euros selon l’OCDE (données 2025), soit environ 2 735 euros bruts mensuels. Une autre photographie, issue de l’ISTAT, retient un salaire brut annuel moyen par employé estimé à 27 000 euros, soit environ 1 600 euros mensuels. En France, le salaire annuel moyen atteint 46 200 euros. Ces données sont confirmées par plusieurs sources réputées françaises.
Du Nord au Sud, une Italie des écarts
Les salaires mensuels se situent entre 2 900 et 3 200 euros dans le Nord, entre 2 600 et 2 800 euros dans le Centre, tandis que le Sud reste entre 1 800 et 2 200 euros mensuels. L’écart illustratif entre Milan et Palerme est chiffré : 31 202 euros annuels à Milan contre 16 349 euros annuels à Palerme, soit une différence d’environ 90 %.
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Pouvoir d’achat, inflation et coût de la vie
Le salaire réel par tête a crû de 1,2 % au premier semestre 2025, d’après les données de l’OFCE (Sciences Po). Le pouvoir d’achat des ménages a progressé de 0,9 % au premier trimestre 2025. Mais entre 2019 et 2024, les revenus du travail ont perdu en moyenne 1 700 euros selon Confesercenti. Dans un état des lieux daté du 12 décembre 2025, Euronews indique que l’Italie présente le pouvoir d’achat le plus faible d’Europe occidentale, dépassée négativement uniquement par la Grèce.
Sur les prix, l’inflation en Italie s’établit à 1,7 % en août 2025 (données Euronews/IPCH), inférieure à la moyenne de la zone euro. Elle est restée sous 2 % depuis octobre 2023. Une inflation modérée est attendue en 2025 et en 2026, soutenue par la baisse des prix de l’énergie.
Le niveau de dépenses courantes apporte un autre repère comparatif : le coût de la vie en Italie est environ 7 % moins élevé qu’en France. Une personne seule au centre d’une grande ville italienne dépense environ 1 623 euros mensuels, contre 1 710 euros en France. Pour une famille de quatre personnes, la dépense est évaluée à environ 4 401 euros en Italie contre 4 766 euros en France.
Emploi, croissance, productivité
Sur le marché du travail, l’emploi en Italie s’est maintenu au troisième trimestre 2025, avec un taux de chômage de 6,3 % (données BNP Paribas). Le pays compte 1,12 million de personnes supplémentaires en emploi comparé à la période prépandémique.
L’Italie affiche une croissance de 0,7 % sur un an selon les données du premier trimestre 2025. Dans le même temps, le PIB par habitant à parité de pouvoir d’achat rejoint celui de la France en 2025, après un écart supérieur à 10 % en 2020.
Le PIB par personne active a baissé de 5,8 % en Italie sur cinq années, tandis qu’il a progressé de plus de 10 % en France et en Allemagne. Les données décrivent ainsi un paradoxe emploi-revenu : en Italie, l’emploi augmente tandis que le revenu réel continue de baisser, la croissance des prix ayant érodé le pouvoir d’achat malgré une augmentation du nombre de personnes employées.
Plus de 900 conventions collectives nationales fragmentent le marché du travail italien. Dans le secteur tertiaire, plus de 200 conventions collectives existent, dont beaucoup non signées par des organisations réellement représentatives. Les contrats parallèles créent un écart salarial de jusqu’à 8 200 euros annuels par rapport à un contrat régulier.


