Ces quartiers de Sète où les prix ne cessent d’augmenter

A Sète, les prix gagnent 28 % en cinq ans mais certains secteurs continuent d'attirer les acheteurs.

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En l’espace de cinq ans, le prix du mètre carré à Sète a gagné plus de 1 000 €, soit une hausse de 28 %, pour s’établir aujourd’hui à 3 526 €/m² en moyenne. Le marché reste pourtant qualifié de stable, avec une augmentation limitée à + 0,3 % en 2025 et un délai moyen de vente d’environ 64 jours. Entre port animé, lagune de Thau, plages toutes proches et liaisons aisées avec Montpellier, la demande portée par primo-accédants, familles et investisseurs demeure soutenue, tandis que les projections pour 2026 tablent encore sur une progression modérée des prix de 2 à 4 %.

Un marché qui progresse sans s’emballer

À Sète, la courbe des prix ne s’inverse pas. En cinq ans, le mètre carré a pris plus de 1 000 € et se situe désormais au-delà de 3 500 €/m². D’après l’Observatoire PAP, le prix moyen, tous biens confondus, atteint 3 526 €/m². Sur un an, la hausse se limite à + 0,3 %, et à + 2,1 % sur deux ans : une cadence modérée qui confirme un marché en phase de stabilisation plutôt qu’une flambée spéculative. En 2025, la variation des prix a de nouveau été de + 0,3 %, ce qui prolonge la tendance, malgré un léger tassement observé au cours de l’année.

Cette modération n’empêche pas l’activité de rester soutenue : les transactions ont repris, la demande demeure bien présente et le délai moyen de vente s’établit autour de 64 jours. Le marché reste accessible à un large public, surtout sur le segment des appartements, tandis que les maisons se négocient à des niveaux de prix plus élevés. Pour les acheteurs comme pour les investisseurs, Sète apparaît ainsi comme un marché dynamique mais lisible, où les prix progressent par petits pas.

Un cadre de vie recherché qui dope la demande

Si les prix tiennent bon, c’est aussi parce que la ville cumule les atouts. Sète aligne un port animé, la lagune de Thau, des plages à quelques minutes seulement et des liaisons faciles vers Montpellier, aussi bien par la route que par le train. Ce cadre de vie à la fois agréable et vivant séduit aussi bien les résidents à l’année que les acheteurs de résidences secondaires et alimente une demande soutenue en toutes saisons.

Avec un accès direct au littoral à des tarifs encore attractifs par rapport à d’autres marchés, la cité apparaît comme une opportunité de choix pour acheter ou investir. Qualité de vie, ouverture sur la mer et potentiel de valorisation à moyen terme figurent au premier rang des arguments mis en avant par les acquéreurs.

Des prix et des biens compétitifs pour une ville littorale

Sur le plan des niveaux de prix, le marché sétois reste positionné dans une fourchette intermédiaire pour le littoral. Le prix moyen s’établit à 3 526 €/m². Un studio de 25 m² se négocie autour de 101 300 €, un T2 de 38 m² aux environs de 138 500 €, un T3 de 60 m² autour de 196 900 €, tandis qu’un T4 et plus, d’une surface d’environ 80 m², atteint près de 227 400 €. Pour une maison, il faut compter en moyenne 454 200 €. Les appartements 2-3 pièces situés en centre-ville ou à proximité du littoral concentrent une grande partie de la demande, notamment de la part des investisseurs, qui y voient des biens faciles à louer et susceptibles de générer une plus-value à terme.

Comparée aux communes voisines, Sète conserve un positionnement compétitif. À Bouzigues, le prix moyen grimpe à 4 269 €/m², à Marseillan à 4 210 €/m² et à Balaruc-les-Bains à 4 249 €/m². Frontignan affiche 3 422 €/m² et Gigean 2 680 €/m². Dans ce paysage, Sète et ses 3 526 €/m² apparaissent encore comme une option relativement abordable pour une ville de bord de mer, alors même que les prix progressent de façon régulière mais contenue. Le marché demeure ainsi accessible au plus grand nombre sur le segment des appartements, quand les maisons et certains secteurs montent en gamme.

Quartiers contrastés, profils d’acheteurs et perspectives pour 2026

Les écarts se creusent toutefois d’un quartier à l’autre. La Corniche se situe en haut de l’échelle, avec un prix moyen de 5 269 €/m². Cette adresse littorale très convoitée bénéficie d’un accès direct aux criques et d’une atmosphère de bord de mer particulièrement prisée. Elle concentre des résidences principales et secondaires de standing, soutenues par une demande forte tout au long de l’année.

Un peu en retrait, Saint-Clair affiche un prix moyen de 4 943 €/m². Ce quartier perché et résidentiel séduit pour ses panoramas spectaculaires sur la mer et son grand calme. Il s’impose comme le secteur premium pour les acquéreurs en quête d’un cadre de vie exclusif et d’un fort potentiel patrimonial. Le Lido, à 4 806 €/m², mise sur un profil plus balnéaire : plages à proximité, ambiance de villégiature, attractivité auprès des familles. Il offre aussi des perspectives intéressantes pour les investisseurs grâce à ses biens proches du littoral et à une demande saisonnière élevée.

D’autres secteurs restent positionnés en dessous de la barre des 4 000 €/m². Caraussane-Jean Vilar, à 3 994 €/m², se distingue par une ambiance résidentielle et calme, un véritable esprit de vie de quartier et un bon équilibre entre tranquillité et services. Il attire à la fois des familles et des acheteurs à la recherche d’un secteur stable et pratique. Le quartier de la Gare, avec un prix moyen de 3 368 €/m², cumule accessibilité et bonnes connexions. Ses prix compétitifs en font un point d’entrée privilégié pour les primo-accédants, tandis que la proximité immédiate des commerces et des transports renforce son caractère à la fois pratique et dynamique. Plus largement, les quartiers bien desservis mais encore relativement abordables pourraient capter une part croissante de la demande en 2026, entraînant une réévaluation progressive des valeurs dans ces zones.

Les profils d’acheteurs reflètent cette diversité. Les primo-accédants et les familles recherchent avant tout un cadre de vie agréable, proche de la mer et des services. Les investisseurs, eux, se concentrent surtout sur les appartements 2-3 pièces, jugés simples à louer et porteurs d’un potentiel de plus-value. Pour l’Observatoire PAP, le mouvement de hausse n’est pas terminé : les prix pourraient encore progresser de 2 à 4 % en 2026. Les projections évoquent une augmentation modérée dans cette fourchette, jugée cohérente avec le contexte économique et la spécificité du marché local. La demande pourrait, dans le même temps, se déplacer davantage vers les maisons, au détriment des appartements les plus classiques, notamment de la part des ménages en quête de davantage d’espace et de calme. Au final, Sète présente un marché décrit comme stable et rassurant, sans excès spéculatif, où la hausse des prix reste maîtrisée mais bien ancrée, sur fond de dynamisme durable.



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