Congé de naissance : comment ça marche ?

Un nouveau congé de naissance arrive en 2026 : un à deux mois indemnisés, accessible à tous les salariés, pour répondre aux limites du congé parental d’éducation.

Afficher le résumé Masquer le résumé

Le budget de la Sécurité sociale adopté mardi activera, dès le 1er janvier 2026, un nouveau congé de naissance destiné à tous les salariés devenant parents. Ce dispositif souhaité par Emmanuel Macron complète les congés existants et se veut une alternative plus courte mais mieux indemnisée que le congé parental d’éducation, dont l’usage reste faible.

L’adoption du budget ouvre la voie à l’instauration d’un congé de naissance pour tous les enfants nés à partir du 1er janvier 2026. Chaque parent pourra y recourir pour une durée d’un ou deux mois, soit jusqu’à quatre mois au total pour le foyer. Le congé, accessible à tous les salariés — y compris les couples de même sexe et les adoptants — reste soumis à une condition d’ancienneté. Il pourra être pris simultanément ou séparément, fractionné en deux périodes d’un mois, mais ne pourra pas être effectué à temps partiel. Son utilisation devra intervenir dans les neuf mois suivant la naissance. Aucun traitement spécifique n’est pour l’heure prévu pour les parents solos.

Indemnisation et articulation avec les congés existants

L’indemnisation sera définie par décret. Le gouvernement annonce un versement équivalent à 70 % du salaire net pour le premier mois, puis 60 % pour le second. Un salarié rémunéré 2.000 euros nets percevra ainsi 1.400 euros lors du premier mois et 1.200 euros lors du second. Les congés existants demeurent inchangés : 16 semaines pour la maternité — six avant et dix après l’accouchement — et 25 jours pour le congé paternité, incluant trois jours de congé de naissance pris immédiatement après la naissance.

Objectifs et limites du dispositif

Ce nouveau congé s’inscrit dans la stratégie du chef de l’État visant à répondre à la baisse de la natalité et à encourager un partage plus équilibré des responsabilités parentales. Il ambitionne aussi de proposer une alternative au congé parental d’éducation, dont l’indemnisation — 456 euros mensuels en 2025 pour un salarié cessant totalement son activité — limite l’attractivité. Selon une étude de l’OFCE publiée en 2021, seuls 0,8 % des pères y avaient recours.

En offrant un dispositif plus court, mieux rémunéré et plus flexible, l’exécutif espère lever certains freins liés à l’arrivée d’un enfant et encourager un plus grand nombre de parents à prendre part aux premiers mois de vie. Le congé parental demeure en place, mais ce nouveau dispositif entend répondre à ses limites, tout en s’inscrivant dans une politique plus large de soutien à la natalité et d’organisation du temps familial.



L'Essentiel de l'Éco est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Publier un commentaire