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Le plein portugais partage désormais la route avec une fiscalité de plus en plus lourde. Dans les stations du pays, la hausse est visible, accentuée par la réduction de la remise PSI. L’écart avec les Açores rappelle la tension entre régulation locale et marché continental. Partout en Europe, les variations atteignent des records, révélant les fractures d’un système énergétique sous contrainte climatique. L’ETS2 s’impose en toile de fond, cristallisant les inquiétudes des automobilistes et des États face à un carburant dont le coût glisse inexorablement vers le haut.
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Prix portugais en hausse sous pression fiscale
L’essence SP95 atteint 1,703 €/L au Portugal en décembre 2025, tandis que le diesel s’établit à 1,598 €/L. La réduction de la remise PSI renforce la pression fiscale, le taux diesel passant de 337,21 à 361,60 €/1000 L. Le diesel reste moins cher que l’essence, rompant avec les tendances passées. Dans les Açores, la régulation des prix maintient l’essence à 1,622 €/L, limitant temporairement les effets des fluctuations internationales. Ce décalage interne illustre la tension entre contrôle administratif et dynamique du marché.
Les prix évoluent fortement en Europe, de 1,211 €/L en Bulgarie à plus de 2 €/L en Islande, un écart supérieur à 0,75 €/L. Les pays nordiques figurent parmi les plus chers, avec un Danemark à 1,936 €/L. Les Pays-Bas affichent le niveau le plus élevé de l’UE avec 1,960 €/L. À l’opposé, le Luxembourg et l’Espagne se situent à 1,468 €/L. En France, le SP95-E10 atteint désormais 1,682 €/L, un niveau supérieur à celui du Portugal. Ces écarts reflètent essentiellement les politiques d’accise et les arbitrages fiscaux nationaux.
Fiscalité carbone et tensions sur les carburants
La stratégie fiscale portugaise s’inscrit dans la préparation à l’ETS2, qui introduit un plafond de stabilisation fixé à 45 €/tonne jusqu’en 2030. Les projections évoquent un scénario estimé à 100 €/tonne à horizon 2035, nourrissant les tensions entre usagers, gouvernements et secteurs routiers. L’Espagne applique une approche différente, alignant dès 2025 les taxes essence et diesel à 0,472 €/L. Les pays nordiques, déjà très taxés, absorberaient plus aisément cette évolution. Ces choix accentuent les débats nationaux autour du coût croissant des carburants.
Fluctuations mensuelles
La volatilité des carburants progresse sous l’effet des cotations internationales, le SP95 gagnant 1,12 % en novembre et le diesel 9,82 %. Au Portugal, deux hausses successives surviennent en décembre, particulièrement visibles aux Açores avec la mise à jour des prix régulés.
La transmission des variations de Rotterdam au détail intervient avec un délai d’une à trois semaines, générant des écarts temporels marqués. En France, les différences régionales perdurent, le gazole variant entre 1,640 €/L et 1,844 €/L, compliquant la gestion budgétaire des automobilistes.


