OL : les chiffres qui font trembler le club

Criblé de dettes et sous sanctions de la DNCG, l’Olympique Lyonnais tente de redresser la barre après une saison noire sur le plan financier.

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L’OL a rendu publics ses résultats au 30 juin 2025 et affiche une perte nette de 201,2 millions d’euros, un niveau jamais atteint par le club. Les revenus reculent, les charges progressent et les sanctions s’ajoutent. La direction tente de rétablir l’équilibre, alors que la DNCG a confirmé le 9 juillet 2025 le maintien du club en Ligue 1 avec encadrement de la masse salariale.

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Comptes 2025 : une perte historique

La saison 2024-2025 s’achève sur une perte nette de 201,2 millions d’euros, contre 25,2 millions d’euros l’année précédente. Le transfert de Rayan Cherki à Manchester City, fixé à 42,5 millions d’euros, dont 6 millions de bonus et 15 % sur une éventuelle plus-value, n’a pas pesé sur l’équilibre général. L’exercice reste marqué par l’érosion des revenus et une structure de charges très élevée, qui tirent le résultat dans le rouge.

La Direction nationale du contrôle de gestion avait déjà sanctionné l’OL en 2023. En juin 2025, elle prononce une rétrogradation administrative en Ligue 2, finalement annulée. La décision d’appel du 9 juillet 2025 confirme le maintien en Ligue 1 sous encadrement de la masse salariale. Ce suivi renforcé pèse sur la gestion quotidienne et réduit les marges de manœuvre d’un club déjà sous contrainte.

Revenus en chute, charges hors de contrôle

Le chiffre d’affaires, hors ventes de joueurs, recule de 38 % pour s’établir à 162,6 millions d’euros. La hausse de la billetterie ne compense ni la baisse des partenariats, ni celle des droits TV, du marketing ou des produits dérivés. L’absence de revenus non récurrents représente un manque de 54 millions d’euros. En parallèle, la masse salariale atteint 177,7 millions d’euros, soit 109 % des revenus hors transferts, ce qui accentue le déséquilibre dans un contexte déjà fragile.

La dette totale grimpe à 576,6 millions d’euros au 30 juin 2025, contre 463,6 millions d’euros un an plus tôt. À cette hausse s’ajoute une pénalité UEFA de 12,5 millions d’euros, inscrite dans un accord pouvant atteindre 50 millions d’euros en cas de non-respect des objectifs. Ces charges supplémentaires pèsent sur un modèle déjà contraint, alors que les recettes structurelles diminuent.

Mesures d’urgence et pression persistante

Pour réduire ses coûts, l’OL annonce une baisse d’environ 40 % de sa masse salariale depuis l’arrivée de Michele Kang. Le premier trimestre 2025-2026 montre un léger redressement, avec un chiffre d’affaires de 70,8 millions d’euros, en hausse de 7 %. Sur le terrain, les résultats en Ligue Europa offrent un soutien limité. Présidente depuis juin 2025, Michele Kang conduit ces ajustements dans un contexte mouvant. Le club anticipe toutefois une diminution très importante des droits TV de la LFP, réduisant encore sa marge de stabilisation.



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