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- Salaire moyen d’un pédiatre : des écarts de 3 700 € à 15 000 € brut par mois
- Évolution salariale
- Combien gagne un pédiatre libéral ?
- Pédiatre hospitalier, libéral ou en clinique : quelles différences de salaire ?
- Où se situe la pédiatrie parmi les autres spécialités médicales ?
- Les facteurs qui influencent fortement la rémunération
- Trajectoire salariale type d’un pédiatre en France
- À l’international, la France en bas du classement
- Perspectives : une spécialité sous pression
En France, un pédiatre peut percevoir entre 3 700 € et 15 000 € brut par mois, selon son statut, son ancienneté et son lieu d’exercice. Une disparité marquée qui reflète les écarts entre l’hôpital public, l’exercice libéral ou le secteur privé lucratif. À la croisée de responsabilités médicales lourdes et d’une rémunération modeste comparée à d’autres spécialités, la pédiatrie reste aujourd’hui l’un des champs médicaux les plus fragilisés sur le plan économique.
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Salaire moyen d’un pédiatre : des écarts de 3 700 € à 15 000 € brut par mois
La rémunération des pédiatres en France varie fortement. En tout début de carrière à l’hôpital, un pédiatre touche environ 3 700 € brut par mois. En fin de carrière dans une clinique privée très active, ce chiffre peut grimper jusqu’à 15 000 € brut mensuels. Entre ces deux extrêmes, la majorité des praticiens perçoivent des revenus annuels compris entre 70 000 € et 100 000 € brut, selon le mode d’exercice, le secteur d’activité et la charge de travail.
Évolution salariale
Durant l’internat de pédiatrie (4 à 5 ans), les rémunérations progressent de 1 600 € à 2 400 € brut par mois, hors gardes. Avec les astreintes, les internes les plus expérimentés peuvent atteindre 3 000 € brut mensuels.
Une fois diplômé, un jeune pédiatre peut devenir assistant spécialiste ou chef de clinique. Dans ce cadre, la rémunération se situe entre 3 100 € et 4 500 € nets par mois, en incluant les gardes. Ces postes transitoires précèdent l’accès au statut de praticien hospitalier (PH), dont la rémunération brute mensuelle évolue de 4 500 € à 8 900 €, selon l’échelon. Les primes et gardes peuvent porter le total mensuel à 10 000 € brut pour les profils les plus investis.
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Combien gagne un pédiatre libéral ?
Les dernières données de la Drees indiquent que le revenu d’activité moyen d’un pédiatre libéral s’élève à 88 400 € par an. La CARMF, qui mesure les bénéfices non commerciaux (BNC), estime ce chiffre à 74 884 € en 2022. Cette moyenne cache des écarts notables : les praticiens en secteur 1 déclarent en moyenne 67 578 €, contre 83 636 € en secteur 2.
Ces montants correspondent à environ 6 200 € brut par mois avant cotisations sociales personnelles, soit un revenu disponible souvent compris entre 4 000 € et 5 000 € nets mensuels, une fois les charges déduites. Certains cabinets très actifs atteignent 7 000 € à 10 000 € brut mensuels, voire davantage dans des zones sous-dotées ou en fin de carrière.
Pédiatre hospitalier, libéral ou en clinique : quelles différences de salaire ?
À l’hôpital public, un pédiatre débutant en tant que praticien hospitalier touche 4 500 € brut par mois, auquel s’ajoutent des primes et des gardes. En milieu de carrière, ce total peut atteindre 6 500 € à 7 500 €, pour monter jusqu’à 10 000 € brut mensuels en fin de carrière dans certains services très sollicités.
Dans le privé libéral, un pédiatre classique gagne en moyenne 70 000 € à 90 000 € brut par an. En secteur 2, avec dépassements d’honoraires, certains franchissent le seuil des 100 000 €. Enfin, dans les cliniques privées à forte activité (néonatalogie, maternité), les rémunérations peuvent atteindre 10 000 € à 15 000 € brut par mois, en combinant fixe et intéressement.
Où se situe la pédiatrie parmi les autres spécialités médicales ?
Avec ses 88 400 € de revenu d’activité annuel, la pédiatrie figure parmi les spécialités les moins rémunérées en libéral, aux côtés de la psychiatrie et de la rhumatologie. À titre de comparaison, le revenu moyen des médecins spécialistes libéraux est estimé à 153 300 €, soit près de 75 % de plus que celui des pédiatres.
Les spécialités les mieux rémunérées, comme la radiothérapie, dépassent les 400 000 € par an, creusant l’écart avec une profession dont la charge clinique est pourtant élevée.
Les facteurs qui influencent fortement la rémunération
Le niveau de revenu d’un pédiatre dépend d’abord de sa charge horaire. À l’hôpital, les gardes de nuit, de week-end ou les astreintes en néonatalogie sont mieux rémunérées, et peuvent représenter plusieurs milliers d’euros par an. En libéral, le nombre de consultations, la participation à la permanence des soins et la gestion du cabinet influencent directement le revenu.
Le secteur conventionnel joue également un rôle : les pédiatres en secteur 2 gagnent en moyenne 24 % de plus que ceux en secteur 1, mais ce statut reste minoritaire dans la profession. La localisation géographique compte aussi : les écarts entre régions peuvent dépasser 2 000 € brut mensuels, en fonction de la densité médicale et de la demande.
Enfin, les données mettent en évidence des inégalités de genre importantes. En libéral, les femmes médecins gagnent en moyenne 90 000 €, contre 148 000 € pour les hommes. Ce différentiel s’explique par le temps de travail, le choix des spécialités et le recours plus limité au secteur 2.
Trajectoire salariale type d’un pédiatre en France
- Pendant l’internat : 1 600 € à 2 400 € brut/mois (jusqu’à 3 000 € avec gardes)
- Post-internat : 3 100 € à 3 800 € nets/mois
- Début de carrière hospitalière : 4 500 € à 5 500 € brut/mois
- Milieu à fin de carrière : 6 000 € à 10 000 € brut/mois
- Libéral installé : 7 000 € brut mensuels en moyenne, avec des pointes à 10 000 € et plus
À l’international, la France en bas du classement
Les comparaisons internationales montrent que les pédiatres français sont nettement moins rémunérés que leurs confrères nord-américains. Aux États-Unis, le revenu annuel moyen dépasse 237 000 $, soit plus du double de la moyenne française. Dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne, l’Irlande ou les Pays-Bas, les spécialistes hospitaliers atteignent souvent 150 000 € à 200 000 € brut par an, bien au-delà des standards français.
Perspectives : une spécialité sous pression
La pédiatrie souffre d’une faible attractivité financière. La spécialité est confrontée à une pénurie croissante de praticiens, alors que la charge de travail s’intensifie. Les pouvoirs publics misent sur des revalorisations ciblées, notamment via les forfaits de consultation et les primes hospitalières, mais les écarts avec d’autres disciplines médicales demeurent importants.
