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Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) a été revalorisé à Madagascar en 2024. Officiellement fixé à 262 680 ariary (50,60 €) dans le secteur non-agricole, il ne suffit pas à enrayer la pauvreté qui touche 80 % de la population. Inflation élevée, secteur informel majoritaire, disparités régionales : ce salaire plancher reste largement théorique pour la majorité des travailleurs.
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Les chiffres clés du SMIG malgache en 2024
Le décret n°2024-794, signé en avril 2024, fixe le SMIG à 262 680 ariary (50,60 €) pour le secteur non-agricole et à 266 500 ariary (51,35 €) pour le secteur agricole, avec une application rétroactive au 1er mars 2024.
Dans le même temps, le salaire net moyen s’établit à 196 359 ariary (37,80 €), tandis que le salaire médian chute à 108 250 ariary (20,85 €), soit bien en deçà du seuil légal minimum. L’inflation annuelle atteignait +7,8 % en août 2024.
Une hausse nominale sans filet de sécurité
L’augmentation de 10 % du SMIG par rapport à 2023 a été obtenue à l’issue de négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Elle met fin à une période transitoire où l’État, via une subvention ciblée (« tosika »), compensait une partie du salaire minimum.
Depuis la suppression de ce mécanisme en 2023, la charge repose entièrement sur les entreprises. Cette hausse s’applique de façon dégressive selon la catégorie professionnelle, ce qui tend à comprimer l’échelle salariale dans les niveaux supérieurs du système national de classification.
L’inflation annule les gains salariaux
La hausse du SMIG intervient dans un contexte de forte inflation. Les denrées alimentaires de base sont particulièrement touchées : le prix du riz, pilier de l’alimentation malgache, a progressé de 4,3 % en un an.
Le pouvoir d’achat des travailleurs reste extrêmement limité. Avec un salaire médian de 108 250 ariary (20,85 €), la moitié des salariés gagne moins que le SMIG, et donc ne bénéficie même pas de ce plancher salarial.
Un SMIG inopérant dans une économie informelle
Le principal obstacle à l’application du SMIG est structurel. Environ 90 % de la population active évolue dans le secteur informel, qui échappe à toute régulation salariale.
Dans ce secteur, le salaire moyen plafonne à 178 578 ariary (34 €), loin derrière les 505 389 ariary (97 €) observés dans le secteur formel. Les inspections du travail étant quasi inexistantes, le respect du salaire minimum demeure purement théorique pour la majorité des travailleurs.
Le secteur textile : un cas emblématique
Le secteur textile, concentré dans les zones franches, illustre la fragilité du modèle malgache. Il emploie environ 150 000 personnes, avec des salaires mensuels allant de 60 à 115 dollars US.
Selon l’OIT, 43 % des salariés de ce secteur vivent sous le seuil de pauvreté extrême. La main-d’œuvre malgache, payée à des niveaux comparables à ceux de l’Éthiopie (53,9 $), reste l’une des moins coûteuses au monde.
Pauvreté de masse et inégalités régionales
La pauvreté à Madagascar est massive. En 2024, environ 80 % de la population vit avec moins de 2,15 dollars par jour. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 75,2 % enregistrés en 2022.
Les écarts entre régions sont également marqués. Dans la région de la SAVA, portée par l’industrie de la vanille, le salaire moyen atteint 350 000 ariary (67 €). Dans l’Androy, au sud du pays, il chute à 96 244 ariary (18,50 €) avec un salaire médian de seulement 51 960 ariary (10 €).
Une protection sociale marginale
Pour les salariés déclarés, la CNaPS assure une couverture sociale minimale, financée par une cotisation salariale de 1 % et patronale de 13 %. Mais seuls les travailleurs formels peuvent en bénéficier, excluant l’écrasante majorité de la population active.
Les syndicats, bien qu’impliqués dans le dialogue tripartite, peinent à imposer des conditions de travail dignes. La croissance économique, estimée à +4,2 % en 2024, ne parvient pas à suivre le rythme démographique annuel de +2,4 %.



bonjour,
je vis une grande partie de l’année à Madagascar. le reste en France également avec ma femme malgache.
actuellement, le salaire moyen d’un instituteur (toutes les écoles sont privés, associatives ou catholiques) est de 20 € par mois, bien loin du smig que vous indiquez. Et pourtant, je réside à Sambava, capitale mondiale de la vanille où les revenus sont les plus hauts avec la capitale, Nosy Be et Antsiranana (Diego Suarez).
le salaire minimum n’existe que pour certaines catégories de fonctionnaires… qui demandent des backshishs à chaque citoyen qui vient leur demander un document comme un extrait de naissance.
je paye au supermarché local avec ma carte, pour ne pas être obligé de sortir de l’argent liquide… quand je fais mes courses pour la famille pour la semaine et que je dépense 100 € (500 000 ar), c’est le salaire annuel de la plupart des malagasy.
Le smig n’existe pas à Madagascar. c’est un leurre !
J’ai voyager tout récemment à Madagascar à Tamatave la deuxième plus grande ville de Madagascar. Les gens sont plus que pauvres, c’est terrible de voir ça. J’ai parcouru plus de 350 km en taxi bro usse, il m’a fallu plus de 14 heures par y parvenir du point A au point B d’après ma conjointe cette route n’existera plus dans 5 ans a cause de la détérioration du chemin causé par les poids lourds. À mon avis le gouvernement devrait taxer les compagnies qui emprunte cette route afin de pouvoir avoir les fonds nécessaires pour l’entretien. De plus c’est la seule route qui mène à la capitale Tananarive. L’autre option est de prendre un vol intérieur, mais aucun malgache ne peu se payer. Plus de 600 000 ariary.
je suis passé 6 mois là-bas il y a pas de smic et là-bas le salaire est de 100000 a 220000 ariary par mois, à savoir que 20 € c’est 100000 ariaty…..le reste c’est du mensonge….. et moi je l’ai vu.
Bonjour, pour vivre mieux le SMIC doit-on entre 2.500euros à 3000euros mensuelle A madagascar c’est largement faisable désormais. Mais Le mauvais choix politiques pourrissent les peuples Malagasy….VALALABE MANDRY
DORMEZ LES ENFANTS DODO DODO Zzzzzzzz Zzzzzzz