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- Les 5 chiffres à retenir
- Un métier à forte rémunération, sous conditions
- Combien gagne un orthodontiste en France ?
- Qu’est-ce qui fait varier les revenus d’un orthodontiste ?
- Hausse des revenus entre 2020 et 2025 : +12 %
- Orthodontiste : comparaison des salaires en France et à l’international
- Les leviers pour augmenter ses revenus
- Une profession rentable mais exigeante
- Recommandations pratiques pour optimiser sa rémunération
Les orthodontistes figurent parmi les professionnels de santé les mieux rémunérés en France. Si le statut libéral reste majoritaire et plus lucratif, les écarts de revenus sont considérables selon la région, l’expérience et l’organisation du cabinet. Voici une synthèse claire des rémunérations et des facteurs qui les influencent.
Les 5 chiffres à retenir
- Revenu moyen net mensuel (libéral) : 8 500 à 10 000 €
- Revenu d’un jeune diplômé : 3 800 à 4 500 € net/mois
- Revenu d’un praticien très expérimenté : jusqu’à 16 000 € net/mois
- Charges et impôts pour un libéral : 50 à 60 % du chiffre d’affaires brut
- Évolution des revenus entre 2020 et 2025 : +12 % en moyenne
A LIRE AUSSI
Combien gagne un dentiste ?
Un métier à forte rémunération, sous conditions
Le métier d’orthodontiste demeure attractif, avec des perspectives financières solides. Toutefois, les disparités sont significatives selon le statut professionnel, la densité de population de la zone d’exercice et la capacité à optimiser la gestion de cabinet. Le modèle libéral concentre l’essentiel des revenus élevés, mais implique une prise de risque, des investissements lourds et des charges importantes.
Combien gagne un orthodontiste en France ?
Revenus par niveau d’expérience
En début de carrière, un orthodontiste salarié ou assistant gagne en moyenne 3 800 à 4 500 € net par mois. À partir de huit ans d’exercice, les revenus en libéral s’étendent généralement de 8 500 à 12 000 € net mensuels. Pour les praticiens installés dans de grandes villes avec une forte patientèle, les revenus peuvent atteindre 16 000 €, voire plus dans des cas exceptionnels.
Rémunérations selon le statut
| Statut | Revenu mensuel brut |
|---|---|
| Libéral en zone urbaine | 5 500 à 18 000 € |
| Libéral en zone rurale | 3 200 à 5 500 € |
| Salarié en clinique privée | 4 000 à 7 000 € |
| Hospitalier (fonction publique) | 2 000 à 3 100 € |
Qu’est-ce qui fait varier les revenus d’un orthodontiste ?
L’expérience et la notoriété
Le revenu croît généralement avec l’expérience, la fidélisation de la patientèle et la spécialisation. Un jeune praticien gagne rarement plus de 4 500 € net mensuels, tandis qu’un cabinet bien implanté, proposant des services avancés (aligneurs invisibles, orthodontie numérique) et jouissant d’une bonne réputation peut générer jusqu’à 16 000 € net par mois.
La localisation géographique
Les grandes agglomérations offrent un potentiel de revenus nettement supérieur. En Île-de-France ou dans des métropoles comme Lyon ou Marseille, un orthodontiste libéral peut dépasser les 12 000 € net mensuels. À l’inverse, en zones rurales, les revenus tournent autour de 4 500 à 6 500 € brut mensuels, avec une patientèle plus réduite et des tarifs souvent plus bas.
Le choix entre salariat et exercice libéral
Le statut libéral permet des revenus nettement plus élevés, mais expose à une variabilité plus forte. Le volume de consultations, la capacité à gérer les charges, la fidélité des patients et l’investissement dans les technologies influencent directement la rentabilité. À l’inverse, le salariat offre une stabilité de revenus, mais plafonne autour de 5 000 à 5 500 € net mensuels, avec moins de leviers d’optimisation.
Charges sociales et revenu réel d’un orthodontiste libéral
En 2025, un orthodontiste exerçant en libéral doit faire face à des prélèvements obligatoires représentant entre 50 et 60 % de son chiffre d’affaires brut. Il s’agit des cotisations sociales (maladie, retraite, allocations), de la CSG-CRDS et de l’impôt sur le revenu, ainsi que des frais professionnels.
Exemple de calcul simplifié
Pour un chiffre d’affaires brut annuel de 120 000 € :
- Cotisations sociales : entre 35 000 et 40 000 €
- Frais professionnels : environ 30 000 à 35 000 €
- Revenu net avant impôt : 45 000 à 55 000 €
- Revenu net après impôt : 30 000 à 40 000 € selon la situation fiscale
La gestion du cabinet, la maîtrise des charges fixes et une planification fiscale efficace sont donc essentielles pour sécuriser un revenu personnel élevé.
Hausse des revenus entre 2020 et 2025 : +12 %
Entre 2020 et 2025, la rémunération des orthodontistes a progressé d’environ 12 %, portée par plusieurs tendances :
- Une demande croissante pour les traitements esthétiques et invisibles
- Une réévaluation des honoraires, en lien avec l’inflation et les charges
- L’intégration d’outils technologiques (scanners 3D, IA, logiciels de simulation)
- La concentration de l’offre dans certains territoires, favorisant les praticiens les mieux établis
Cette hausse reste toutefois partiellement absorbée par l’augmentation des coûts fixes, notamment en zones urbaines.
Orthodontiste : comparaison des salaires en France et à l’international
| Pays | Salaire annuel moyen brut (€) |
|---|---|
| France | 123 000 à 140 000 € |
| Suisse | Environ 186 000 € |
| Allemagne | 110 000 à 200 000 € |
| Belgique | 65 000 à 85 000 € net |
| Pays-Bas | 95 000 à 140 000 € |
| Italie | 70 000 à 110 000 € |
| Espagne | 60 000 à 100 000 € |
| États-Unis | 230 000 à 250 000 € |
| Canada | 130 000 à 206 000 € |
La France se positionne dans la fourchette haute du marché européen, sans atteindre les niveaux suisses ou nord-américains. Les écarts s’expliquent par le coût de la vie, la structure des systèmes de santé et le poids des investissements à l’installation.
Les leviers pour augmenter ses revenus
Certains facteurs structurels permettent de maximiser la rentabilité :
- Exercer en zone urbaine dense avec une patientèle solvable
- Se spécialiser dans les techniques innovantes (aligneurs, orthodontie invisible)
- Investir dans les équipements numériques pour accroître la productivité
- Travailler sur sa notoriété et sa visibilité en ligne
- Développer une offre élargie de soins (blanchiment, contention, esthétique)
- Optimiser la gestion administrative, financière et fiscale
À l’inverse, l’implantation dans une zone à faible densité, un manque d’investissement ou une offre trop standardisée limitent la progression.
Une profession rentable mais exigeante
L’orthodontie reste l’une des spécialités médicales les plus rémunératrices en France. Néanmoins, derrière ces chiffres élevés se cache une réalité plus contrastée : de lourdes charges, une pression entrepreneuriale forte et des écarts importants selon les territoires. Pour tirer pleinement parti du potentiel de la profession, une stratégie rigoureuse d’installation, de différenciation et de gestion s’impose.
Recommandations pratiques pour optimiser sa rémunération
- S’implanter dans une métropole ou une zone périurbaine dynamique
- Proposer une offre différenciante et à forte valeur ajoutée (orthodontie esthétique, aligneurs)
- Investir dans les technologies de planification et de suivi numérique
- Travailler son référencement et sa réputation professionnelle
- Réduire les charges fixes en mutualisant (associations, cabinets de groupe)
- Maintenir une veille juridique et fiscale pour anticiper les évolutions
